Vendredi le 8 février 2002
Le cardinal James Francis Stafford, est, en tant que président du conseil pontifical pour les laïcs, le premier responsable au Vatican de l´organisation des JMJ. Il a aussi été, en 1993, sur le terrain, en Amérique, la cheville ouvrière de la JMJ, en tant qu´évêque de Denver. Il répondait aujourd´hui aux questions des journalistes lors de la conférence de presse organisée à l´ambassade du Canada près le Saint-Siège. Pour ce qui est des thèmes principaux proposés à la réflexion des jeunes au cours de la JMJ de Toronto, le cardinal Stafford indiquait qu´ils "viseront à apporter des réponses aux énormes défis de ce siècle. Il citait à la fois les questions de bioéthique, la question de la mondialisation, à la fois sous l´aspect de la justice internationale et de la préservation de l´environnement, la question de la liberté humaine, l´engagement au service de la paix et les relations homme-femme.
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Les piliers de la paix sont la justice et le pardon, insiste Jean-Paul II ...la justice qui assure le plein respect des droits et des responsabilités, et une équitable distribution des bénéfices et des fardeaux; et le pardon qui guérit et reconstruit à la base les relations humaines troublées. Nous ne pouvons certainement pas penser que la justice et le pardon viendront comme le résultat de la violence et du conflit; ce sont des vertus morales qui engagent  notre responsabilité personnelle et collective à choisir ce qui conduit au bien commun et évite tout ce qui nie ou pervertit la vérité de notre être". À propos du bien commun, le pape précise en effet: "Tous les hommes et toutes les femmes raisonnables reconnaissent le bien commun comme l´objectif de tout bon gouvernement. Mais ce bien est un bien humain, qui concerne le bien-être des gens de dans toute la complexité de leurs vies personnelles et interpersonnelles". À propos de la notion de progrès dans le cadre de la mondialisation, Jean-Paul II rappelle, en citant son document pour l´Eglise en Asie, la nécessité de "combiner le développement et la solidarité". "Le vrai progrès, explique Jean-Paul II, ne peut que prendre en compte les besoins et les traditions culturels et spirituels des gens. Dans ce sens les politiques et les programmes marchent ou ratent dans la mesure où elles favorisent ou non le développement humain intégral. Ainsi, la globalisation croissante de l´économie qui nivelle la culture des différences n´est pas nécessairement et dans tous les cas une solution aux besoins réels. En fait, elle peut aggraver les déséquilibres déjà évidents dans les relations entre ceux qui bénéficient de la capacité croissance de ce monde à produire des richesses et ceux qui sont laissés en marge du progrès. Le grand défi moral qui se propose aux nations et à la communauté internationale est de combiner le développement et la solidarité ! - un authentique partage des bénéfices - de façon à surmonter à la fois le sous-développement qui déshumanise et le "sur-devéloppement" qui considère les gens comme de simples unités économiques dans un système de consommateurs (cf. Ecclesia in Asia, 32). Ainsi, le développement n´est jamais une simple question technique ou économique; c´est fondamentalement une question humaine et morale. Il requiert un sens moral élevé de la part de ceux qui servent le bien commun".
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