Mercredi le 16 juin 2004
N’oublie jamais que la joie vient du don de toi...  Mère Térésa de Calcutta
11:31:12 AM
..."la mémoire historique, c’est-à-dire l’image que nous nous faisons du passé n’est pas exempte de déformations et de préjugés". "Une demande de pardon, ne peut concerner, cela va de soi, que des faits vrais et objectivement reconnus. On ne demande pas pardon pour des images diffuses dans l’opinion publique qui tiennent plus du mythe que de la réalité"... L’Eglise étant "sainte", de la sainteté du Christ, demander pardon semblait une démarche qui allait "dans le sens de l’agressivité contre l’Eglise" : "On pourrait abuser de cette demande, par exemple, dans une presse qui ne serait pas bienveillante pour l’Eglise", le "peuple de Dieu" pourrait en être "troublé"... La réponse, affirme le cardinal Cottier c’est "d’éduquer le peuple de Dieu" : il faut lui "donner des critères" de jugement. ... il ne s’agissait pas de "demander pardon de façon désordonnée" mais de regarder le passé à la lumière de la vérité pour "regarder les choses avec objectivité" et "accompagner le regard d’une explication". Cette demande de pardon à Dieu pour des "péchés commis par autrui" dans l’usage de la violence pour servir la vérité, posait des questions, continue d’expliquer le cardinal Cottier. Quelle est la responsabilité de l’individu, dans un contexte donné ? Quelle est la part des "conditionnements" des "mentalités communes" ? Il donne l’exemple de la peine de mort qui n’a été abolie en France, par exemple, qu’en 1976, c’est-à-dire, récemment. Ces considérations des mentalités passées "relativisent le jugement moral" que l’on est tenté de poser sur les actes posés par autrui à d’autres époques et devant lesquels "la conscience humaine et chrétienne commence à voir clair". Comment la responsabilité des chrétiens d’aujourd’hui est-elle touchée ? Cela tient, explique le cardinal Cottier, "à la nature de l’Eglise", la "solidarité" entre les membres de l’Eglise : ce qu’"un chrétien fait touche les autres". Ainsi, dans l’acte liturgique du 12 mars 2000, le pape Jean-Paul II a demandé pardon à Dieu et aux hommes non pour des actes commis personnellement aujourd’hui par les catholiques, mais par des chrétiens avec lesquels les catholiques sont liés par leur lien d’appartenance à l’Eglise.
10:59:04 AM