Mardi le 26 octobre 2004
Les évêques du Québec demandent de maintenir l'enseignement religieux confessionnel dans les écoles publiques

Lors d'une conférence de presse tenue aujourd'hui au Secrétariat de l'AEQ, Mgr Raymond St-Gelais, président, et Mgr Pierre Morissette, président du Comité de l'éducation chrétienne, ont présenté la position des évêques du Québec sur la question de l'enseignement religieux confessionnel dans les écoles publiques. Le communiqué et le texte intégral sont disponibles en français et en anglais.

Montréal, 26 octobre 2004
- Depuis l'entrée en vigueur du Projet de Loi no 118, le 1er juillet 2000, certaines dispositions législatives dans le secteur de l'éducation concernant la confessionnalité ont entraîné une disparition presque complète des éléments confessionnels qui avaient marqué le système scolaire du Québec. Seul est demeuré en place un enseignement religieux confessionnel, catholique ou protestant, offert en option avec un enseignement moral. Afin d'éviter des contestations juridiques, le gouvernement soustrayait pour cinq ans certaines dispositions à l'application de la Charte canadienne des droits et libertés.

«Au moment où ces cinq années arrivent à leur terme, il nous apparaît nécessaire de demander une reconduction des clauses dérogatoires pour un enseignement religieux confessionnel dans les écoles publiques», d'affirmer Mgr Raymond St-Gelais, président de l'Assemblée des évêques du Québec.

Dans un texte de cinq pages intitulé : Position de l'Assemblée des évêques du Québec sur l'enseignement religieux confessionnel dans les écoles publiques, les évêques rappellent tout d'abord l'ampleur des changements survenus depuis la Loi 118 qui ont modifié d'une façon majeure les structures traditionnelles. Ils soulignent certaines difficultés qui existent dans la mise en route de nouveaux programmes dans les écoles publiques. Tout en admettant que le chantier n'est pas terminé, ils affirment leur conviction profonde qu'un «enseignement moral et religieux catholique fidèle à ses racines et bien inculturé dans une société pluraliste est une richesse dont ne doivent pas se priver l'école et la société québécoise».

Les évêques du Québec sont d'avis, qu'en raison du lien que la tradition chrétienne met entre la foi en Jésus-Christ et le service de la personne humaine, le programme d'enseignement religieux aidera le jeune à accueillir les valeurs qui fondent la démocratie et à approfondir son propre cheminement spirituel. Ils estiment d'ailleurs qu'une réflexion plus large sur ces questions serait nécessaire avec toutes les personnes qui ont à coeur l'éducation des jeunes et la transmission des valeurs tant morales que religieuses.

«Il nous apparaît donc, de conclure Mgr Raymond St-Gelais, que les efforts entrepris depuis l'adoption de la Loi 118 doivent se poursuivre dans le cadre d'une option possible entre un enseignement moral et religieux catholique ou protestant, d'une part, et un enseignement de morale et de culture religieuse, d'autre part». En aménageant le système d'options de façon satisfaisante, on pourra établir un certain équilibre entre des attentes diverses. Le contenu des nouveaux programmes devrait être «toujours plus adapté à la réalité d'une société multiculturelle profondément enracinée dans un terreau chrétien et soucieuse de transmettre des valeurs qui donnent un sens à la vie».

English communiqué
English document : Position of the Assembly of Québec Bishops with respect to confessional instruction in public schools
2:06:50 PM