Mercredi le 24 novembre 2004
Le concert de Noël annuel des Petits Chanteurs du Mont Royal se tient dimanche le 12 décembre 2004 à 15 heures à la Basilique Notre-Dame. Sous la direction de Gilbert Patenaude, les PCMR seront accompagnés d'un ensemble instrumental de 8 musiciens. Voir les détails pour vous y rendre et commander des billets.
7:20:56 PM
Le 7 décembre 2004 à 19h30 messe solennelle à l'occasion du 150e anniversaire du dogme de l'Immaculée Conception, du 175e anniversaire de la construction de la basilique Notre-Dame de Montréal, et du 75e anniversaire de sa consécration. La messe sera présidée par Mgr Luigi Ventura, Nonce apostolique au Canada. À 19h, M. Pierre Grandmaison, organiste titulaire, présentera un concert en prélude à la célébration. Cordiale bienvenue à tous!
6:47:42 PM
«Il est indispensable de reprendre la lutte contre la pauvreté et de cesser la lutte contre les pauvres»

Dans une lettre de trois pages adressée à M. Claude Béchard, ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Mgr Gilles Lussier, président du Comité des affaires sociales de l'AEQ, demande ni plus ni moins le rejet du projet de loi 57. C'est ce qu'il affirme à la fin de sa lettre :

« Si le projet de loi 57 ne peut atteindre ces différents objectifs de respect de la dignité des personnes par une couverture des besoins essentiels, de lutte aux préjugés et à la pauvreté, de chances égales pour un emploi qui permette d'améliorer à long terme les conditions de vie et la prise en charge des personnes par elles-mêmes, il serait préférable qu'il soit retiré comme la majorité des groupes le demandent actuellement.»

Montréal, 24 novembre 2004
- Le Comité des affaires sociales de l’AEQ par son président, Mgr Gilles Lussier, évêque de Joliette, vient d’écrire à M. Claude Béchard, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale à propos du Projet de loi 57 sur l’aide aux personnes et aux familles. Ce Projet de loi effectue un retour inacceptable aux mesures discriminatoires et injustes pour les personnes et les familles les plus démunies de la société. Le comité demande ni plus ni moins au Ministre de retirer le Projet de loi 57.

Les membres du CAS reconnaissent la nécessité de faire des ajustements au régime actuel de l’aide sociale. Cependant, ils demandent au ministre Béchard de tenir compte des avancées incluses dans la Loi 112, Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Trois points majeurs devraient retenir son attention : le respect de la dignité des personnes, la lutte aux préjugés et à la pauvreté ainsi que la prise en charge des personnes par elles-mêmes.

En fidélité à la Charte québécoise des droits et libertés de la personne qui affirme : «Toute personne a droit à la sauvegarde de sa dignité, de son honneur et de sa réputation» (art. 4), le Projet de loi doit donner aux personnes en situation de pauvreté la reconnaissance de leur dignité pleine et entière, en instaurant une couverture non négociable des besoins essentiels. Selon le rapport 2004 du Conseil national du bien-être social du Canada, le seuil de faible revenu était de 15 172 $ par année, en 2000, pour une personne seule. Au Québec, celle-ci recevait de l’aide sociale, 6 282 $ par année. Cela représente un déficit de plus de 50 %. Un réajustement est nécessaire avec la pleine indexation au coût de la vie, comme le parti libéral du Québec s’y est engagé.

Les distinctions entre personnes aptes ou inaptes ou avec contrainte ou sans contrainte à l’emploi devraient être remplacées par une prestation minimale couvrant les besoins essentiels et protégées de toute coupure et même de saisie de loyer ou autres. Il est déplorable que, dans une société comme la nôtre, le recours à l’aide sociale semble être un délit grave méritant des sanctions. Des mesures concrètes sont à mettre en place pour les personnes qui fraudent, sans pénaliser les autres. Le harcèlement fait aux personnes pauvres n’est pas acceptable. Les préjugés entretenus de façon systématique ne conduisent pas à une meilleure humanité. Ils nuisent à la paix sociale que nous voulons préserver, chez nous. Le Comité soutient qu’il importe de reprendre la lutte contre la pauvreté et de cesser la lutte contre les pauvres.

L’incitation au travail pourrait se faire par des mesures valorisantes plutôt que par des pénalités. Des mesures n’entretenant pas les préjugés, permettant de faire cesser les inégalités et conduisant vers des emplois à long terme les encourageraient à sortir de l’aide sociale et les aideraient à prendre leur vie en main. Faire appel à l’expérience et l’expertise des personnes concernées serait signe de respect envers leur esprit inventif, peu importe leur condition économique.

Les membres du comité des Affaires sociales demandent donc au ministre Béchard de retirer le projet de loi 57 s’il ne peut pas atteindre ces différents objectifs de respect de la dignité des personnes par une couverture des besoins essentiels, de lutte aux préjugés et à la pauvreté, de chances égales pour un emploi qui permette d’améliorer à long terme les conditions de vie et la prise en charge des personnes par elles-mêmes.

Voici le texte intégral
11:54:47 AM