Mercredi le 2 février 2005
Peut-on vraiment redéfinir le mariage ?

L'existence de chaque personne humaine et donc le fondement de toute la société humaine a sa source unique dans la fécondité naturelle de l'union d'un homme et d'une femme, alors qu'au chapitre de la procréation le partenariat de 2 personnes de même sexe sera stérile.

Pourrait-on légalement conclure en toute équité : à une équivalence, à une même importance, à une même valeur intrinsèque, et donc pouvoir accorder une même protection sociale et utiliser un même mot (mariage) pour identifier un partenariat naturellement stérile de 2 personnes de même sexe - et - la seule union humaine naturellement potentiellement féconde, celle d'un homme et d'une femme, qui est de fait le seul et unique fondement de l'existence de notre société que les lois et les législateurs ont ici pour mandat de protéger ?

Le mariage est une réalité qui a toujours été et qui ne peut être définie : qu'étant l'union complémentaire et potentiellement féconde d'un homme et d'une femme. Toute autre définition, peu importe les pirouettes intellectuelles ou les justifications de droits et libertés qui y ont mené, ne peut être qu'un accroc à notre réalité de personne humaine.

La hâte qu'ont en ce début de février 2005 certains élus du parlement canadien de promouvoir et de faire entériner un projet de loi asémantique, et à vouloir évidemment empêcher d'être tenu le débat sollicité par la majorité de leurs citoyens amène à douter de leur désir et très probablement de leur aptitude à vraiment gouverner sur cette question. Pourquoi désirent-ils éviter un débat démocratique et imposer dans certains cas à leurs députés un vote décidé d'avance selon la ligne de leur parti, vote qui pourrait être tout à fait contraire à leur conscience de député, à leur bon sens et au mandat que ces députés tiennent de fait aujourd'hui de leurs électeurs ?...

Le vrai mariage c'est l'union d'un homme et d'une femme, ce n'est qu'une question de bon sens, si vous n'êtes pas d'accord ne blâmez pas les religions pour cette affirmation, blâmez la nature même de ce que vous êtes comme être humain. Si pour des considération de droits de la personne vous devez légiférer sur des partenariats de personnes de même sexe, allez-y, mais n'allez pas par ailleurs manquer en même temps d'équité en équivalant un partenariat naturellement stérile au mariage entre un homme et une femme. Je crois personellement que gouverner avec diligence appelle ici à veiller à préserver au mariage entre un homme et une femme la primauté absolue naturelle d'importance qu'il a pour la société humaine par rapport à toute autre sorte d'union ou de contrat.

Par ailleurs puisque le mot mariage a toujours universellement désigné sémantiquement l'union spécifique d'un homme et d'une femme, un législateur n'aurait pas à mon avis de droit de galvauder ce terme consacré du patrimoine linguistique mondial, pour désigner une réalité réellement différente du mariage qu'est un partenariat de personnes de même sexe. L'utilisation du mot mariage pour désigner un partenariat de personnes de même sexe dans une loi devra probablement éventuellement être contesté, similairement peut-être à une utilisation non-autorisée par exemple d'une marque de commerce protégée, car cette utilisation dénature la réalité et porte atteinte à la protection de l'unique union qui est le fondement même de la vie humaine et sociale.

Ceci dit, la complémentarité homme - femme dans un mariage n'est-elle pas préférable sinon nécessaire au processus de croissance des enfants ? D'autre part , qu'un cadre juridique protège les droits individuels soit, mais qu'un cadre juridique redéfinisse ce qu'est le mariage !... n'y a-t-il pas encore matière à réflexion avant de proposer une telle loi ?

Les juges de la Cour suprême, le plus haut tribunal de notre pays, l'ont reconnu explicitement en refusant de répondre à la quatrième question proposée par le gouvernement actuel « La définition du mariage en droit civil, c'est-à-dire l'union de deux personnes de sexe opposé, est-elle conforme à la Charte ? ».

Un gouvernement reponsable doit être ouvert à un débat sur cette question non répondue de la Cour suprême... je crois personellement que la bonne réponse à cette quatrième question est probablement : "Oui la définition du mariage en droit civil, c'est à dire l'union de deux personnes de sexe opposé, est conforme à la charte : parce qu'elle protège la primauté absolue naturelle de l'unique union qui soit le fondement même de la vie humaine et sociale".

Il serait ensuite possible pour le gouvernement de proposer une loi qui tiendra compte équitablement des droits et libertés individuelles pour les partenariats de personnes de même sexe sans devoir affecter d'aucune manière l'union unique d'un homme et d'une femme qu'est le mariage. 
5:13:27 AM