Mercredi le 15 février 2006
Êtes-vous à votre poids santé?
11:41:29 AM
Saint Claude de la Colombière, sj. (Sacré-Coeur). (RS), par Raymond Beaugrand-Champagne.

« Il aime et Il n'est pas aimé »

« Tout ce qui est en moi me porte à travailler au salut et à la sanctification des âmes. Il me semble que je n'aime la vie que pour cela et que je n'aime la sanctification que dans la vue que c'est un admirable moyen de gagner beaucoup de coeurs à Jésus-Christ » Claude de La Colombière

Dans l'apostolat, Claude a conscience que rien ne se fait sans la grâce de Dieu : « La prédication est inutile sans la grâce, et la grâce ne s'obtient que par la prière... S'il y a peu de conversions parmi les chrétiens, c'est qu'il y a peu de personnes qui prient, quoiqu'il y en ait beaucoup qui prêchent. » Reconnaissant l'action de Dieu dans les coeurs, Claude laisse jaillir un cri de louange : « Quelle merveille, Dieu tout aimable, si un jour vous voulez vous servir de ma faiblesse pour retirer quelque misérable des portes de la mort ! S'il ne faut que le vouloir, je le veux de tout mon coeur. Il est vrai qu'il faut être saint pour faire des saints et que mes défauts très considérables me font connaître combien je suis éloigné de la sainteté. Mais faites-moi saint, mon Dieu, et ne m'épargnez pas pour me faire bon. » Claude connaît aussi le tiraillement de l'apôtre sollicité de toutes parts et désireux pourtant de rester uni à Dieu dans la prière : « C'est une difficulté d'être éternellement parmi les hommes et de n'y chercher que Dieu, d'avoir toujours trois ou quatre fois plus d'affaires qu'on n'en peut faire, sans perdre néanmoins ce repos d'esprit hors duquel on ne peut posséder Dieu, d'avoir à peine quelques moments pour rentrer en soi-même et se recueillir dans l'oraison, et de n'être pourtant jamais hors de soi-même. Tout cela est possible, mais vous m'avouerez que ce n'est pas trop facile. » La maladie va purifier encore cette ardeur apostolique : « Je trouve partout une grande moisson, que j'ai toutes les peines du monde à me retenir ; néanmoins on m'ordonne le silence et je suis résolu de l'observer. Notre Seigneur m'enseigne à lui faire un sacrifice qui est d'être résolu à ne rien faire du tout, si c'est sa volonté, à mourir au premier jour, et éteindre par la mort le zèle et les grands désirs que j'ai de travailler à la sanctification des âmes. »

Sainte Marguerite-Marie témoigne : « Jésus s'est servi du bon Père La Colombière pour donner commencement à la dévotion à cet adorable Coeur. » Que ce soit pendant les sept dernières années de sa vie, ou après sa mort, par la publication de ses Retraites, Claude a été un instrument de choix pour la diffusion du Message de Paray-le-Monial. Tout commence lors de la grande apparition de juin 1675. Jésus demande à Marguerite-Marie une fête pour honorer son Coeur qui a tant aimé les hommes. Comme elle objecte son indignité, capable de compromettre un tel projet, Jésus lui répond : « Adresse-toi à mon serviteur (Claude) et dis-lui de ma part de faire tout son possible pour établir cette dévotion et donner ce plaisir à mon divin Coeur ; qu'il ne se décourage pas pour les difficultés qu'il y rencontrera, car il n'en manquera pas ; mais il doit savoir que celui-là est tout puissant qui se défie entièrement de soi-même pour se confier uniquement à moi. » Le message du Seigneur est transmis par la visitandine au jésuite, qui a l'humilité de l'accueillir. Il note, dix-neuf mois plus tard : « J'ai reconnu que Dieu voulait que je le servisse en procurant l'accomplissement de ses désirs touchant la dévotion qu'il a suggérée à une personne à qui il se communique fort confidemment et pour laquelle il a bien voulu se servir de ma faiblesse ; je l'ai déjà inspirée à bien des gens en Angleterre... Que ne puis-je, mon Dieu, être partout et publier ce que vous attendez de vos serviteurs et amis ! » Serviteur et ami, c'est ainsi que Jésus avait présenté Claude à Marguerite-Marie... Avec discrétion mais confiance, Claude s'efforce de répandre la dévotion. A sa soeur visitandine, à des religieuses anglaises, il conseille de communier le lendemain de l'octave du Saint Sacrement, pour réparer les irrévérences qui auront été commises envers Jésus-Christ durant tout le temps qu'il aura été exposé sur les autels. Dans l'« Offrande au Sacré-Coeur » qui termine la retraite de Londres, Claude explique le sens de sa démarche : « Cette offrande se fait pour honorer ce divin Coeur, le siège de toutes les vertus, la source de toutes les bénédictions et la retraite des âmes saintes... Je vous offre mon coeur, avec tous les mouvements dont il est capable, je me donne tout à vous. » Claude avait bien accueilli l'avertissement de Jésus : « Il est tout puissant celui qui se défie entièrement de soi-même pour placer sa confiance uniquement en moi. » C'est la base de la démarche spirituelle de Claude ; c'est aussi celle de la dévotion au Coeur de Jésus : oubli de soi et confiance. Le Père Monier-Vinard écrit de son côté en parlant de Claude : « Il enseigne à tous que le secret de la vie intérieure, c'est l'amour, et que la porte et le foyer de l'amour, c'est le Sacré-Coeur. »

Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus | version pour imprimante
9:53:25 AM
Lectionnaire : - ...Si quelqu'un croit être un homme religieux, alors qu'il ne sait pas mettre un frein à sa langue, il se trompe lui-même, sa religion ne mène à rien. ...Devant Dieu notre Père, la manière pure et irréprochable de pratiquer la religion, c'est de venir en aide aux orphelins et aux veuves dans leur malheur, et de se garder propre au milieu du monde. - Il met un frein à sa langue, ne fait pas de tort à son frère et n'outrage pas son prochain. ...S'il a juré à ses dépens, il ne reprend pas sa parole. Il prête son argent sans intérêt, n'accepte rien qui nuise à l'innocent. Qui fait ainsi demeure inébranlable. - ...Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de l'homme ; celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté. Jésus le renvoya chez lui en disant : « Ne rentre même pas dans le village. »
9:33:53 AM