Mercredi le 13 septembre 2006
« En quel Dieu croyons-nous ? » : Benoît XVI démasque les faux-dieux « Aujourd’hui, alors que nous connaissons les pathologies et les maladies mortelles de la religion et de la raison, les destructions de l’image de Dieu à cause de la haine et du fanatisme, il est important de dire clairement en quel Dieu nous croyons, et de professer avec conviction ce visage humain de Dieu », a déclaré le pape. « Dieu est bonté, a dit le pape, il ne nous laisse pas aller à tâtons dans l’obscurité ». « Il nous aime, au point de se laisser clouer sur la Croix pour nous, pour porter les souffrances de l’humanité jusqu’à son Cœur ». Confesser la foi dans le Christ « nous libère de la peur de Dieu – un sentiment d’où naît en définitive l’athéisme moderne », a fait observer le pape. Car, affirmait-il, croire est « raisonnable », alors que « depuis les Lumières, au moins une partie de la science s’engage à chercher une explication du monde dans laquelle Dieu devient superflu ». « Mais les comptes, à propos de l’homme, ne tombent pas justes sans Dieu, et les comptes, sur le monde, le vaste univers, ne tombent pas justes sans lui ». Face à l’alternative entre la « raison créatrice » et « l’irrationalité », qui, en l’absence de raison produit cependant « un cosmos ordonné de façon mathématique, résultat du hasard et de l’évolution », les chrétiens croient « en Dieu le Père, Créateur du Ciel et de la Terre ». « Nous croyons, continuait le pape, qu’à l’origine, il y a le Verbe éternel, la Raison et non l’irrationnel ». Une confession de foi à laquelle les fidèles adhéraient par des applaudissements nourris. « Croire est simple », reprenait le pape, affirmant que le credo constitue une « somme » où s’exprime « l’essentiel ». « La foi, disait-il en évoquant le thème de son voyage, est avant tout joie d’être ensemble, fête : « Celui qui croit n’est jamais seul » : « La foi est espérance, c’est la certitude que nous avons un avenir, que nous ne tomberons pas, c’est l’amour : l’amour de Dieu veut nous contaminer ». Ainsi, croire n’est pas « une adhésion à une série de sentences », de normes, c’est « une rencontre entre Dieu et l’homme », qui se manifeste dans le baptême. C’est la troisième fois que le pape parle du baptême, déjà évoqué à Munich, dimanche lors de la messe et lors des vêpres avec les premiers communiants. En lui, ajoutait le pape, Dieu fait des hommes « une grande famille » dans la « communion universelle » de l’Eglise : « Oui, celui qui croit n’est jamais seul. Dieu vient à notre rencontre. Allons, nous aussi, à sa rencontre, et allons ainsi, nous aussi, à la rencontre les uns des autres . Ne laissons, autant que possible, aucun des enfants de Dieu, seul ».
9:37:10 PM
Foi et raison, inséparables Le discours du pape est si dense que les spécialistes voudront le texte intégral de cette intervention magistrale, dont le texte n’est pour le moment disponible que dans son original en allemand et dans sa traduction officielle en italien (cf. www.vatican.va, à la page du voyage en Bavière). Mais d’ores et déjà la presse italienne a retenu des passages très médiatiques de cette longue réflexion très articulée. Voici quelques uns des titres glanés mercredi matin dans la presse italienne en particulier « Avvenire »: « Non à la violence au nom de la foi », « La rationalité est l’amie de Dieu », « le courage de s’ouvrir complètement à la raison », « Il faut un vrai dialogue de la foi et de la raison », « Raison et foi, un défi pour l’Islam ». Le « Corriere della sera » titre : « Pour le pape, la guerre sainte de l’Islam est contre Dieu », le « Messaggero » va dans le même sens: « Pour le pape, la guerre sainte est contre Dieu ». « Il Giornale » annonce : « Le fanatisme islamique est une guerre contre Dieu », et « Il n’y a pas d’homme sans Dieu, le monde ne s’est pas créé tout seul ». « Benoît XVI contre le fanatisme : ‘La guerre sainte est agir contre Dieu’ », titre la Repubblica. L’agence SIR souligne que pour le pape la guerre sainte et les conversions obtenues « par la violence » sont irrationnelles et contraires « à la nature de Dieu ». Benoît XVI soulignait en effet le besoin que « la raison et la foi redeviennent unies » et de « dépasser les limites fixées à la raison ». « Ainsi seulement on sera capable d'établir un véritable dialogue des cultures et des religions, un dialogue qui constitue une priorité » Le pape soulignait qu’une telle conception de la raison est loin d’être universelle : « Dans le monde occidental, on estime trop souvent que la seule raison positive et les formes philosophiques en découlant sont universelles. Or les cultures profondément religieuses voient dans cette exclusion du divin de l'universalité de la raison une attaque à ses plus profondes convictions ». Car Benoît XVI rappelait qu’entre Dieu et l’homme, « entre son Esprit créateur éternel » et la « raison créée », « il y une analogie ». Ainsi, disait-il, « le Dieu véritablement divin est celui qui s'est manifesté comme ‘Logos’ et qui, en tant que ‘Logos’, a agi et agit avec un infini amour pour l'humanité ». C’est pourquoi la rencontre entre la foi biblique et la pensée grecque, a poursuivi Benoît XVI, « constitue un fait capital pour l'histoire des religions mais surtout pour l'histoire universelle ». « Il n'est donc pas surprenant qu’en dépit de son origine orientale et l'importance de son développement en Orient, le christianisme ait finalement eu un impact historiquement décisif en Europe (…). Cette union, à laquelle s'est ensuite ajouté l'héritage de Rome, a créé l'Europe, et demeure au fondement de que l'on peut à juste titre appeler Europe », rappelait le pape. Or, interrogeait le pape, l’affirmation « agir contre la raison constitue une opposition à la nature de Dieu » n'est-elle qu'un « élément de la pensée grecque ou bien une réalité » ? Le pape prenait l’exemple de qui tue ou recourt à la violence pour convertir. Le pape diagnostiquait les conséquences de la séparation opérée par plusieurs courants théologiques, à la fin du moyen âge, « entre la pensée grecque et la pensée chrétienne », citant en particulier le « volontarisme ». Une telle fracture, une sorte de « déshellénisation » a été opérée à la Réforme au XVIe siècle mais aussi par des courants des XIXe et XXe s., et actuellement. « La transcendance et la richesse de Dieu ont alors été développées de façon tellement exagérée que le raisonnement, le sens du vrai et du bien ne reflétaient plus Dieu, dont la volonté abyssale demeurait par conséquent définitivement inaccessible à l'homme, cachée derrière ses décisions », faisait observer le pape. Le pape a par ailleurs affirmé la nécessité « d'admettre sans réserves ce qu'il y a de valable dans le développement moderne de la pensée ». « S'ouvrir largement à la raison, ce qui ne signifie pas renoncer à sa grandeur, est le programme que se fixe la théologie dans sa recherche sur la foi biblique. C'est ainsi qu'elle entend entrer dans le débat contemporain », faisait observer le pape.
9:33:52 PM
Les évêques du Québec en session plénière à Trois-Rivières

Trois-Rivières, le 14 septembre 2006. - Les évêques catholiques du Québec tiennent leur assemblée plénière biannuelle du 12 au 15 septembre, à Trois-Rivières. La session d'automne est ordinairement l'occasion de présenter les rapports des divers comités de l'Assemblée. Les évêques des 22 diocèses du Québec sont en effet répartis en une dizaine de comités qui traitent entre autres des sujets suivants : les affaires sociales, l'éducation, le laïcat, les missions, les ministères, la théologie, les rapports interculturels et interreligieux.

Le Comité de l'éducation chrétienne vient de publier un important message sur l'éducation religieuse des nouvelles générations dans une brochure intitulée : La catéchèse aujourd'hui : Prendre rendez-vous avec la foi catholique. Les parents se posent des questions sur les changements survenus dans l'éducation religieuse des jeunes et sur les nouvelles orientations du gouvernement du Québec. Tout en répondant à leurs interrogations, le Comité invite les parents à inscrire leurs enfants au programme de formation à la vie chrétienne des jeunes mis en oeuvre dans les paroisses du Québec. Les diocèses du Québec vont d'ailleurs tenir une vaste campagne d'information sur la catéchèse du 17 au 24 septembre prochain.

Pour sa part, le Comité des ministères publie cet automne un document sur Le diaconat permanent dans l'Église au Québec. Tout en situant l'évolution de ce ministère dans l'Église, le document fait le point sur son évolution. Il tentera en outre de redonner un souffle nouveau au diaconat permanent qui peut devenir davantage un signe prophétique pour notre Église dans le monde d'aujourd'hui.

Conscient que le paysage religieux du Québec a beaucoup changé depuis les dernières décennies, le Comité des rapports interculturels et interreligieux a rédigé une importante étude sur Le dialogue interreligieux dans un Québec pluraliste. S'appuyant sur l'enseignement de l'Église, le document propose une réflexion sur les divers aspects du dialogue avec les religions non chrétiennes. Dialoguer, souligne le document, c'est prendre le risque d'ouvrir ses bras et son coeur pour bâtir des ponts de réconciliation dans le respect des différences. En cours de révision actuellement, le texte sera rendu public d'ici quelque temps.
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