Samedi le 6 janvier 2007
Bx Frère André, c.s.c., fondateur de l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal à Montréal. (RS), par Raymond Beaugrand-Champagne
11:24:13 AM
Entretien avec Edouard-Marie Gallez sur les origines de l’Islam

Aux origines de l'islam : les judéo-nazaréens ? Le Messie et son prohète - Une recherche universitaire sur la réduction messianiste du judéo-christianisme et ses suites.

Il s’agit d’une thèse de doctorat en théologie / Histoire des religions (Univ. de Strasbourg II, 2004-2005). Le titre général, que l’exposé se charge d’éclairer, reflète le mystère qui semble entourer les origines de l’Islam. Selon le discours habituel – fondé sur une biographie imposée deux siècles après les faits supposés –, Mahomet-Muhammad aurait été élevé dans un milieu arabe resté mystérieusement païen, comme si son histoire ne se situait pas au VIIe siècle mais avant notre ère, et comme si sa tribu de marchands n’avait rien appris des juifs et des chrétiens, qu’elle côtoie depuis longtemps au moins pour des raisons commerciales ; de plus, dit-on, il se déclare tout à coup prophète, se référant à une Révélation reçue de Dieu – ce que personne ne devrait comprendre puisque tous sont supposés être des polythéistes ignorant l’idée même de Dieu. Que signifie tout cela ? Quelle est la raison d’être de ces incohérences apparentes ? Depuis une trentaine d’années surtout, des études ont éclairé divers aspects de ces questions, mais peu de chercheurs ont entrevu la convergence des réponses dans les divers domaines concernés, trop isolés les uns des autres. Une double difficulté était, il est vrai, à surmonter : en amont, la recherche devait saisir et analyser l’histoire qui précède Mahomet ; et, en aval, il fallait avancer dans une exégèse sérieuse du texte coranique, au delà des obscurités et autres difficultés apparentes – dans les deux directions, la tâche était vaste. En amont, on devait remonter jusqu’au dossier de la littérature des grottes de la mer Morte (dite erronément « de Qumrân » ou « essénienne ») et le reconsidérer, ainsi que les études concernant ce qu’on prenait pour un « judaïsme dissident » (en fait, la dérive nazaréenne du judéo-christianisme primitif) ; et en aval, ce sont finalement près de cinq cents versets coraniques qui ont dû être regardés ou analysés. Il apparaît ainsi qu’au VIIe siècle, ce qui ne portait pas encore le nom « d’islam » s’enracinait dans le judaïsme et dans le christianisme, mais non pas directement : à travers les dérives de certains cercles judéo-chrétiens de la deuxième génération, qui avaient transformé le messianisme biblique en idéologie de salut – ils attendaient la seconde venue du Messie en tant qu’il dominerait la terre, la soumettant au pouvoir de Dieu et surtout de Ses fidèles. Malgré les difficultés ou les abus d’interprétation des manuscrits et des vestiges archéologiques – particulièrement ceux de la mer Morte –, il est possible à l’historien de suivre cette pensée messianiste qui s’esquisse au IIe siècle avant notre ère ; elle apparaît comme système de pensée à la fin du Ier siècle de notre ère, et, à la fin du VIe, donne naissance à l’éphémère communauté judéo-arabe qui fut le berceau de l’islam. La recherche fait également apparaître pourquoi et comment, par la suite, le texte coranique et le discours islamique se sont constitués, sous l’autorité des Califes de Damas. De la sorte, l’étude rend compte des différents dossiers, tout en étant appelée à être développée à l’avenir et précisée ou améliorée sur des points de détail ; guère d’autre approche n’offre une telle globalité – hormis le discours islamique lui-même, bien entendu. Pour rappel, ce dernier a pris sa forme au cours du VIIIe siècle essentiellement (réception du Coran par Mahomet, voyage au Ciel, intervention de l’ange Gabriel qui lui dicte le texte, etc.). Signalons également que l’unique donnée concernant Mahomet qui soit à la fois historiographiquement sûre et bien datée, est la tentative qu’il fit de prendre la Palestine en 629. Les livres ou articles habituels n’en parlent guère : du point de vue du discours convenu, que faisait donc Mahomet sur le chemin de Jérusalem – ville vers laquelle lui-même se tournait pour prier –, alors qu’il est supposé ne s’être préoccupé que de prendre La Mecque ? Les index et renvois internes (au texte ou aux 1649 notes) permettent de passer d’un tome à l’autre. La confrontation de textes disponibles (juifs, islamiques ou autres), de données archéologiques ou exégétiques, etc. instaure des pistes nouvelles plus nécessaires aujourd’hui que jamais, loin des passions religieuses ou politiques.
11:20:57 AM
"Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût." Jean 17:5
11:13:14 AM
Bien-aimés, ne croyez pas à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. (...) Tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ; et tout esprit qui ne confesse pas ce Jésus n'est pas de Dieu : c'est celui de l'antéchrist, dont on vous a annoncé la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde. (1 Jn 4, 1-3)
10:48:19 AM
Jésus est Dieu

D’une façon implicite, Jésus-Christ lui-même a déclaré être Dieu et il l’a montré dans les faits. Par exemple : « Le Père et moi, nous sommes un » (Jean 10, 30). « Qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14, 9). Lors de son procès, à la question « Es-tu le Christ, le Fils du Béni ? » il affirme sans détour : « Je le suis, et vous verrez le Fils l’homme siéger à la droite de la Puissance et venir avec les nuées du ciel » (Marc 14, 61-62). Semblable affirmation sera retenue contre lui pour le mettre à mort comme blasphémateur (voir Mac 14, 64).

Fils Unique de Dieu, de la même nature que le Père, et il a manifesté sa divinité par sa vie, sa doctrine et ses miracles, surtout par sa glorieuse Résurrection. Cette dernière sera étudiée ultérieurement.

Quant à la doctrine et aux miracles, ils suscitent l’admiration des foules : « Il a tout fait à la perfection » (Marc 7, 37), il donnait son enseignement « en homme qui détient l’autorité, et non comme les scribes » (Matthieu 7, 29). Les Évangiles apportent de nombreux témoignages en ce sens. Il est question, par exemple, du pouvoir de Jésus sur la nature : « Il lança au vent un ordre impératif et dit à la mer : « Tais-toi. Fais silence ! » Et le vent tomba, et il se fit un grand calme » (Marc 4, 39).

Jésus possède le pouvoir de guérir les différentes maladies : « La ville entière se trouvait rassemblée auprès de la porte. Il guérit beaucoup de gens qui souffraient de maux divers » (Marc 1, 33-34). Il commande aux esprits impurs : « Il chassa beaucoup de démons » (Marc 1, 34).

Il a même la maîtrise de la mort, faisant revenir des défunts à la vie : la fille de Jaïre (voir Matthieu 9, 18-25), le fils de la veuve de Naïm (voir Luc 7, 11-17), son ami Lazare (voir Jean 11, 1-45).

Jésus est conscient de jouer un rôle particulier et d’accomplir les prophéties de l’Ancien Testament, qui le concernent effectivement. Il dit un jour à ses apôtres : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes. Ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux païens, et ils le bafoueront, et ils cracheront sur lui, et ils le flagelleront, et ils le mettront à mort, et trois jours après il relèvera d’entre les morts » (Marc 10, 33-34). Cette annonce renvoie à ce que disait le prophète Isaïe 52, 13-53, 12.

Jésus sait que ces paroles sont des paroles de vie éternelle : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas » (Matthieu 24, 35). Pour le croyant, il est logique qu’il en soit ainsi, car le Christ est la Parole éternelle du Père, il est le Verbe fait chair. C’est pourquoi il peut affirmer : « C’est moi la Voie, la Vérité et la Vie. Personne ne va au Père que par moi » (Jean 14, 6). Pour être sauvé, c’est-à-dire pour parvenir au bonheur éternel du ciel, il faut donc passer par lui : « C’est moi qui suis la porte : celui qui entrera par moi sera sauvé » (Jean 10, 9). D’où la nécessité de le suivre pour atteindre le salut, en se détachant des choses de la terre : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à causée moi et du Bon message la sauvera » (Marc 8, 34-35). Vraiment, « jamais homme n’a parlé comme cet homme » (Jean 7, 46) et n’a pu présenter de telles exigences.

Nous avons là le caractère tout à fait singulier de la religion chrétienne. Jésus-Christ n’est pas en partie Dieu et en partie homme, ni un mélange des deux. Il s’est fait vraiment homme tout en restant vraiment Dieu. L’Église a dû défendre cette vérité de foi et la clarifier au cours des premiers siècles face à des hérésies qui la falsifiaient. L’hérésie, du grec haireô « choisir » et hairesis « choix », « préférence », étant un choix opéré parmi les vérités révélées, ou une « négation obstinée, après la réception du baptême, d’une vérité qui doit être crue de foi divine et catholique, ou le doute obstiné sur cette vérité » (Code de droit canonique, canon 751).

Dominique Le Tourneau
10:43:25 AM
Déclaration "Dominus Iesus" sur l'unicité et l'universalité salvifique de Jésus-Christ et de l'Église

Je crois en un seul Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre, de l'univers visible et invisible. Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles: Il est Dieu, né de Dieu, Lumière, né de la Lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré, non pas créé, de même nature que le Père, et par Lui tout a été fait. Pour nous les hommes, et pour notre salut, Il descendit du ciel; par l'Esprit Saint, Il a pris chair de la Vierge Marie, et S'est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et Il monta au ciel; Il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts; et son Règne n'aura pas de fin. Le crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie. Il procède du Père et du Fils; avec le Père et le Fils, Il reçoit même adoration et même gloire; Il a parlé par les prophètes. Je crois en l'Église, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés. J'attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir.

...la révélation de la plénitude de la vérité divine est réalisée dans le mystère de Jésus-Christ, Fils de Dieu incarné, qui est « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14,6): « Nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler » (Mt 11,27); « Nul n'a jamais vu Dieu; le Fils Unique-Engendré, qui est dans le sein du Père, lui, l'a fait connaître » (Jn 1,18); « En lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité, et vous vous trouvez en lui associés à sa plénitude » (Col 2,9-10).

...les livres sacrés des autres religions qui de fait nourrissent et dirigent l'existence de leurs adeptes, reçoivent du mystère du Christ les éléments de bonté et de grâce qu'ils contiennent.

Jésus de Nazareth, fils de Marie, et seulement lui, est le Fils et le Verbe du Père. Le Verbe, qui « au commencement [...] était auprès de Dieu » (Jn 1,2) est celui qui « s'est fait chair » (Jn 1,14). En Jésus « le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16,16), « habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Col 2,9). Il est « le Fils Unique-Engendré, qui est dans le sein du Père » (Jn 1,18), son « Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption [...]. Dieu s'est plu à faire habiter en lui toute la plénitude et par lui à réconcilier tous les êtres pour lui, aussi bien sur la terre que dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix » (Col 1,13-14. 19-20).

...D'autres envisagent encore l'hypothèse d'une économie de l'Esprit Saint au caractère plus universel que celle du Verbe incarné, crucifié et ressuscité. Cette affirmation aussi est contraire à la foi catholique, qui considère en revanche l'incarnation salvifique du Verbe comme un événement trinitaire. Dans le Nouveau Testament le mystère de Jésus, Verbe incarné, constitue le lieu de la présence du Saint-Esprit et le principe de son effusion sur l'humanité non seulement aux temps messianiques (cf. Ac 2,32-36; Jn 7,39; 20,22; 1 Co 15,45), mais aussi à l'époque précédant la venue du Christ dans l'histoire (cf. 1 Co 10,4; 1 Pt 1,10-12).

...Ce que l'Esprit fait dans le cœur des hommes et dans l'histoire des peuples, dans les cultures et les religions, remplit une fonction de préparation évangélique et cela ne peut pas être sans relation au Christ, le Verbe fait chair par l'action de l'Esprit, “afin que, homme parfait, il sauve tous les hommes et récapitule toutes choses en lui” ».

...Parce que conscients du don de salut unique et universel offert par le Père en Jésus-Christ dans l'Esprit (cf. Ep 1,3-14), les premiers chrétiens se sont tournés vers Israël pour lui montrer l'accomplissement du salut au delà de la Loi. Ils se sont ensuite adressés au monde païen d'alors, qui aspirait au salut par une pluralité de dieux sauveurs. Cet héritage de foi a été récemment proposé à nouveau par le Magistère de l'Église: « L'Église, quant à elle, croit que le Christ, mort et ressuscité pour tous (cf. 2 Co 5,15), offre à l'homme, par son Esprit, lumière et forces pour répondre à sa très haute vocation. Elle croit qu'il n'est pas d'autre nom donné aux hommes par lequel ils doivent être sauvés (cf. Ac 4,12). Elle croit aussi que la clé, le centre et la fin de toute histoire humaine se trouve en son Seigneur et Maître ».42
10:20:41 AM
ce ne sont pas les pères qui ont donné la vie au Seigneur, mais lui au contraire qui les a fait renaître dans l'Evangile de vie

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 3,23-38

Au moment de ce début, Jésus avait environ trente ans ; il était considéré comme fils de Joseph, fils d'Éli,
fils de Matthate, fils de Lévi, fils de Melki, fils de Jannaï, fils de Joseph,
fils de Mattathias, fils d'Amos, fils de Nahoum, fils de Hesli, fils de Naggaï,
fils de Maath, fils de Matthathias, fils de Seméine, fils de Josek, fils de Joda,
fils de Joanane, fils de Résa, fils de Zorobabel, fils de Salathiel, fils de Néri,
fils de Melki, fils d'Addi, fils de Kosam, fils d'Elmadam, fils d'Er,
fils de Jésus, fils d'Éliézer, fils de Jorim, fils de Matthate, fils de Lévi,
fils de Syméon, fils de Juda, fils de Joseph, fils de Jonam, fils d'Éliakim,
fils de Méléa, fils de Menna, fils de Mattatha, fils de Natham, fils de David,
fils de Jessé, fils de Jobed, fils de Booz, fils de Sala, fils de Naassone,
fils d'Aminadab, fils d'Admine, fils d'Arni, fils d'Esrom, fils de Pharès, fils de Juda,
fils de Jacob, fils d'Isaac, fils d'Abraham,fils de Thara, fils de Nakor,
fils de Sérouk, fils de Ragaou, fils de Phalek, fils d'Éber, fils de Sala,
fils de Kaïnam, fils d'Arphaxad, fils de Sem, fils de Noé, fils de Lamek,
fils de Mathusalem, fils de Hénok, fils de Jareth, fils de Maléléel, fils de Kaïnam,
fils d'Énos, fils de Seth,fils d'Adam, fils de Dieu.
10:03:15 AM
Lectionnaire: - Qui donc est vainqueur du monde ? N'est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? C'est lui, Jésus Christ, qui est venu par l'eau et par le sang : pas seulement l'eau, mais l'eau et le sang. Et celui qui rend témoignage, c'est l'Esprit, car l'Esprit est la vérité. Ils sont trois qui rendent témoignage, l'Esprit, l'eau et le sang, et tous les trois se rejoignent en un seul témoignage. Nous acceptons bien le témoignage des hommes ; or, le témoignage de Dieu a plus de valeur, et le témoignage de Dieu, c'est celui qu'il rend à son Fils. Celui qui met sa foi dans le Fils de Dieu possède en lui-même ce témoignage. Celui qui ne croit pas Dieu, celui-là fait de Dieu un menteur, puisqu'il ne croit pas au témoignage que Dieu rend à son Fils. Et ce témoignage, le voici : Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils possède la vie ; celui qui n'a pas le Fils de Dieu ne possède pas la vie. Je vous ai écrit tout cela pour vous faire savoir que vous avez la vie éternelle, vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu. - Il révèle sa parole à Jacob, ses volontés et ses lois à Israël. Pas un peuple qu'il ait ainsi traité ; nul autre n'a connu ses volontés. - ...à cette époque, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain. Au moment où il sortait de l'eau, Jésus vit le ciel se déchirer et l'Esprit descendre sur lui comme une colombe. Du ciel une voix se fit entendre : « C'est toi mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai mis tout mon amour. »
9:56:12 AM