Samedi le 3 novembre 2007
Saint Martin de Porrès (†1639) dominicain mulâtre, infirmier, ami des animaux. (RS), par Raymond Beaugrand-Champagne
5:59:36 AM
« Donner à Dieu la première place » - Celui qui se chérit lui-même ne peut pas aimer Dieu ; mais celui qui ne se chérit pas lui-même à cause des richesses supérieures de la charité divine, celui-là aime Dieu. C'est pourquoi un tel homme ne cherche jamais sa propre gloire, mais celle de Dieu ; car celui qui se chérit lui-même cherche sa propre gloire. Celui qui chérit Dieu aime la gloire de son créateur. C'est, en effet, le propre d'une âme intérieure et amie de Dieu de chercher constamment la gloire de Dieu dans tous les commandements qu'elle accomplit, et de jouir de son propre abaissement. Car à Dieu convient la gloire du fait de sa grandeur, à l'homme l'abaissement ; par ce moyen, il devient le familier de Dieu. Si nous agissons ainsi, nous réjouissant de la gloire du Seigneur, à l'exemple de saint Jean Baptiste, nous commencerons à dire sans fin : « Il faut qu'il croisse et que je diminue » (Jn 3,30). Je connais quelqu'un qui aime tellement Dieu, bien qu'il gémisse de ne pas l'aimer comme il voudrait, que son âme brûle sans cesse du désir de voir Dieu glorifié en lui, et de se voir lui-même comme s'il n'était pas. Cet homme-là ne sait pas ce qu'il est, même lorsqu'on fait son éloge, en paroles ; car dans son grand désir d'abaissement il ne pense pas à sa propre dignité. Il s'acquitte du service divin comme il convient aux prêtres, mais dans son extrême disposition d'amour pour Dieu il dérobe le souvenir de sa propre dignité dans l'abîme de sa charité pour son Dieu, enfouissant dans d'humbles pensées la gloire qu'il en retirerait. En tout temps, à ses propres yeux, il ne parait ainsi qu'un serviteur inutile ; son désir d'abaissement l'exclut en quelque sorte de sa propre dignité. Voilà ce que nous devons faire, nous aussi, de façon à fuir tout honneur, toute gloire, en raison de la richesse débordante de l'amour de Celui qui nous a tant aimés. Diadoque de Photicé (vers 400- ?), évêque Sur la perfection spirituelle, 12-15 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 240)
5:58:18 AM
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 11,1-2.11-12.25-29.

Je pose donc la question : Dieu aurait-il rejeté son peuple ? Non, bien sûr ! J'en suis moi-même une preuve : je suis fils d'Israël, de la descendance d'Abraham, de la tribu de Benjamin.
Dieu n'a pas rejeté son peuple, que depuis toujours il a connu. Ne savez-vous pas ce que dit l'Écriture dans l'histoire d'Élie lorsqu'il en appelle à Dieu contre Israël ?
Je pose encore une question : Israël a-t-il trébuché pour ne plus se relever ? Non, bien sûr ! Mais c'est à sa faute que les païens doivent le salut ; Dieu voulait le rendre jaloux.
Or, si la faute des fils d'Israël a été un enrichissement pour le monde, si leur échec a été un enrichissement pour les païens, que dire alors du jour où l'ensemble d'Israël sera là ?
Frères, pour vous éviter de vous fier à votre propre jugement, je ne veux pas vous laisser dans l'ignorance de ce mystère : l'endurcissement actuel d'une partie d'Israël durera jusqu'à l'entrée de l'ensemble des païens ;
c'est ainsi qu'Israël tout entier sera sauvé, comme dit l'Écriture : Le libérateur viendra de Sion, d'Israël il fera disparaître l'impiété.
Voilà ce que sera mon Alliance avec eux lorsque j'enlèverai leur péché.
L'annonce de l'Évangile en a fait des ennemis de Dieu, et c'est à cause de vous ; mais le choix de Dieu en a fait des bien-aimés, et c'est à cause de leurs pères.
Les dons de Dieu et son appel sont irrévocables.


Psaume 94(93),12-13.14-15.17-18.

Heureux l'homme que tu châties, Seigneur, celui que tu enseignes par ta loi,
pour le garder en paix aux jours de malheur, tandis que se creuse la fosse de l'impie.
Car le Seigneur ne délaisse pas son peuple, il n'abandonne pas son domaine :
on jugera de nouveau selon la justice ; tous les hommes droits applaudiront.
Si le Seigneur ne m'avait secouru, j'allais habiter le silence.
Quand je dis : « Mon pied trébuche ! » ton amour, Seigneur, me soutient.


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 14,1.7-11.

Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et on l'observait.
Remarquant que les invités choisissaient les premières places, il leur dit cette parabole :
« Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place, car on peut avoir invité quelqu'un de plus important que toi.
Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendrait te dire : 'Cède-lui ta place',
et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t'a invité, il te dira : 'Mon ami, avance plus haut', et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi.
Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »

5:54:13 AM
Accommodements raisonnables : la solution dans la religion La racine du mal serait l’abandon de la pratique religieuse par les Québécois.
5:34:12 AM