Jeudi le 10 janvier 2008
Le respect du droit à la liberté constitue, a rappelé le ministre des Affaires étrangères de Benoît XVI, la base du respect de tout autre droit ; lorsque la liberté religieuse est en péril, tous les autres droits vacillent. Mgr Mamberti a fait allusion au discours de Benoît XVI, lundi dernier, 7 janvier, devant le Corps diplomatique accrédité près le saint-Siège, rappelant que la vocation universelle du Saint-Siège implique que son action diplomatique ne se fonde pas sur des choix politiques ou économiques, mais sur la promotion de la dignité humaine.
4:52:16 PM
Mgr Sgreccia soutient le moratoire sur l’avortement - C'est à l'Italie que l'on doit le lancement du moratoire sur la peine de mort « parti d'une initiative laïque et catholique » et qui a « été jugé favorablement à l'Assemblée des Nations unies », ainsi que cette « nouvelle réflexion sur l'avortement ». ...une « exigence de la paix » « La première paix, celle qui se base sur la justice (opus iustitiae pax), est celle qui respecte la vie, arrête la main du bourreau et bloque aussi l'acte qui arrache à la vie un enfant innocent qui attend de naître ». « Le premier ‘non' à la guerre est la décision de qui respecte la vie et de qui aide à respecter le droit à la vie. Il sera plus facile ensuite d'enseigner le respect de l'innocence, de la fragilité des enfants et des malades graves, il sera plus facile de respecter l'environnement qui est la maison et le patrimoine des générations futures et de tout citoyen, et de fournir une explication logique à ce respect », explique l'évêque italien. La troisième raison, « plus concrète encore », est celle « de l'économie et de la survie démographique de nos populations occidentales », souligne Mgr Sgreccia. Parmi les raisons justifiant cette nouvelle réflexion sur l'avortement, Mgr Sgreccia relève également « un devoir envers la science qui porte à modifier la loi, non seulement parce que celle-ci ne définit pas la viabilité du fœtus de manière adéquate, mais parce que la science confirme que l'être humain est un individu humain dès le moment de sa conception ». « Il y a des raisons contraignantes pour qui raisonne avec la tête, avec le cœur, avec la conscience et aussi avec l'économie » Reprenant l'argument des défenseurs de l'avortement - « la liberté de la femme, l'autonomie de la mère » - le président de l'Académie pontificale pour la vie répond : « Nous savons - tout le monde le sait - que pour la femme, l'avortement est une souffrance et un échec de sa maternité ». Mgr Sgreccia encourage à aider les femmes à « accueillir librement et de manière responsable la vie de leur enfant », pour leur bien. Car « la vraie liberté est celle qui respecte le bien de tous, adultes et enfants à naître ». « Par ailleurs, ajoute-t-il, supprimer la vie c'est ôter les racines de la liberté de celui qui est supprimé. C'est là le moment où la loi peut et doit encourager l'utilisation responsable de la liberté ». « Il ne s'agit pas d'un retour en arrière mais d'un pas en avant : de même qu'a été combattu l'esclavage, la discrimination entre blancs et noirs ou entre riches et pauvres, il faut continuer à reconnaître le droit à la vie... pour les enfants à naître et les enfants nés, les coupables et les innocents »

« L'amour de Dieu ne fait pas de différence entre celui qui vient d'être conçu et se trouve encore dans le sein de sa mère, et l'enfant, ou le jeune, ou bien encore l'homme mûr ou âgé. Il ne fait pas de différence, car en chacun d'eux il voit l'empreinte de sa propre image et ressemblance (cf. Gn 1, 26)... Cet amour infini et presque incompréhensible de Dieu pour l'homme révèle jusqu'à quel point la personne humaine est digne d'être aimée en elle-même, indépendamment de toute autre considération ». Benoît XVI
4:48:14 PM
Lectionnaire

Première lettre de saint Jean 4,19-21.5,1-4.

Nous aimons parce que Dieu lui-même nous a aimés le premier.
Si quelqu'un dit : « J'aime Dieu », alors qu'il a de la haine contre son frère, c'est un menteur. En effet, celui qui n'aime pas son frère, qu'il voit, est incapable d'aimer Dieu, qu'il ne voit pas.
Et voici le commandement que nous avons reçu de lui : celui qui aime Dieu, qu'il aime aussi son frère.
Tout homme qui croit que Jésus est le Christ, celui-là est vraiment né de Dieu ; tout homme qui aime le Père aime aussi celui qui est né de lui.
Nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu lorsque nous aimons Dieu et que nous accomplissons ses commandements.
Car l'amour de Dieu, c'est cela : garder ses commandements. Ses commandements ne sont pas un fardeau,
puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Et ce qui nous a fait vaincre le monde, c'est notre foi.


Psaume 72(71),1-2.14-15.17.

Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice.
Qu'il gouverne ton peuple avec justice, qu'il fasse droit aux malheureux !
Il les rachète à l'oppression, à la violence ; leur sang est d'un grand prix à ses yeux.
Qu'il vive ! On lui donnera l'or de Saba. On priera sans relâche pour lui ; tous les jours, on le bénira.
Que son nom dure toujours ; sous le soleil, que subsiste son nom ! En lui, que soient bénies toutes les familles de la terre ; que tous les pays le disent bienheureux !


Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4,14-22.

Lorsque Jésus, avec la puissance de l'Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région.
Il enseignait dans les synagogues des Juifs, et tout le monde faisait son éloge.
Il vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
7:09:41 AM
Saints : Des « Instructions », pour la phase diocésaine des canonisations (I) (II)
7:07:46 AM
Bientôt quatre nouveaux saints seront honorés par l'Eglise universelle en 2008 : ils viennent de l'Italie, de Suisse du Kerala et de l'Equateur.

Le bienheureux Gaetano Errico, prêtre napolitain (1791-1860), béatifié en 2002.

Deux prêtres sont ses maîtres à l'école communale. A quatorze ans, il demande à être reçu chez les Capucins : trop jeune ! Chez les Rédemptoristes : trop jeune ! Il entre au séminaire de Naples, ou plutôt, il y étudie : ses parents ne pourraient pas payer sa pension. Chaque jour, il fait huit kilomètres à pied, par tous les temps, pour venir suivre les cours. Déjà, on l'admire : « Voilà saint Gaétan qui passe ! ». Il est ordonné en 1815.

A son tour, il devient maître d'école, un ministère auquel il se dévoue pendant vingt ans, tout en assurant le service pastoral de la paroisse Saints-Côme et Damien : annonce de la parole, ministère de réconciliation, assistance matérielle et spirituelle des malades, des pauvres.

Jamais il ne manque sa retraite annuelle chez les pères rédemptoristes de Pagani, près de Salerne. C'est là que saint Alfonse lui apparaît, en 1818 : Dieu veut qu'il fonde une communauté religieuse et qu'il construise une église en l'honneur de la Vierge des Douleurs, à Secondigliano. L'église est bénie en 1830. Puis il fonde une communauté consacrée aux Cœurs de Jésus et Marie et s'épuise à faire connaître l'amour miséricordieux dans tout le mezzogiorno, jusqu'à son dernier souffle, le 29 octobre 1860.

La bienheureuse Marie-Bernarde Bütler (1848 -1924, au siècle, Verena Bütler), religieuse suisse, béatifiée en 1995, fondatrice des Franciscaines Missionnaires de Marie Auxiliatrice, longtemps missionnaire en Equateur et en Colombie.

La Suissesse Verena Bütler, originaire de Auw (Aargau) accomplira sa vocation en Amérique latine. Entrée chez religieuses Capucines, elle prit le nom de sœur Marie-Bernarde. En vraie fille de saint François, elle voulut, expliquait Jean-Paul II le jour de sa béatification, « servir Dieu en servant ses frères », persuadée que « la charité est la principale vertu ». Et la source de son apostolat fut toujours la prière et l'Eucharistie, « pilier de sa vie spirituelle » : « celui qui reçoit le Corps du Christ ne saurait mépriser ses frères ». L'Eucharistie lui inspirait aussi l'amour de l'Eglise et de son unité.

En 1880, elle fut élue supérieure de son couvent de Altstätten. Huit ans plus tard, elle partait en mission en Amérique latine, en Equateur d'abord, puis en Colombie, où elle fonda la congrégation des religieuses Franciscaines de Marie Auxiliatrice, dont la vocation est à la fois éducative et caritative. Et elle mourut en mission, le 19 mai 1924 à Carthagène, en Colombie.

La bienheureuse Alphonse de l'Immaculée (1910-1946), religieuse indienne du Kerala, béatifiée en 1986 à Kottayam.

C'est à Kudamaloor, au Kerala, Etat du Sud de l'Inde, fortement christianisé, qu'Alphonse Muttathupadathu est née, dans une famille chrétienne. Dès son plus jeune âge, elle désire entrer dans la vie religieuse. Mais sa famille veut lui imposer un mariage. Elle décide alors de faire un geste qui compromet à jamais un mariage : elle se blesse en mettant le pied dans le feu. Elle peut alors entrer chez les Clarisses, où elle reçoit le nom de sœur Alphonse de l'Immaculée Conception. A l'école de saint François, elle apprend à aimer la croix par amour pour le Seigneur crucifié, sûre de prendre part à l'apostolat de l'Eglise par ses souffrances. Et elle est gratifiée de dons surnaturels comme celui de parler le Tamoul qu'elle n'a pas appris et le don de voir l'avenir.

La bienheureuse Narcisse de Jésus Martillo y Moran (1832,-1869), laïque équatorienne, béatifiée par Jean-Paul II en 1992.
7:04:44 AM
Le cardinal Hummes demande une mobilisation mondiale, en particulier dans l'adoration eucharistique pour les prêtres et les vocations sacerdotales, avec un renouveau de la maternité spirituelle des communautés....la conscience que l'agir est la conséquence de l'être et que l'âme de chaque apostolat c'est l'intimité avec Dieu, nous a conduits à promouvoir de façon urgente une grande adoration eucharistique, si possible perpétuelle...l'eucharistie est en effet « le centre même de la vie de l'Eglise, son sommet » : « Le Saint-Sacrement est adoré dans tous les tabernacles des églises du monde. Les gens reconnaissent que Jésus est réellement présent et que l'on peut le rencontrer de façon directe. Le sacrement de l'eucharistie a un rapport total avec le prêtre qui est ordonné avant tout pour le célébrer. Le sacerdoce naît à la Dernière Cène, justement avec l'institution de l'Eucharistie, lorsque Jésus dit : « Faite ceci en mémoire de moi ». Ainsi, faire l'adoration eucharistique en faveur des prêtres rappelle la nature même du sacerdoce ».... Le cardinal Hummes suggère que dans chaque diocèse un prêtre soit chargé de « se consacrer à plein temps au ministère spécifique de promouvoir l'adoration eucharistique », et la création de « sanctuaires eucharistiques », ainsi que la recherche de lieux spécifiques réservés à l'adoration eucharistique perpétuelle. Il souligne en outre l'importance que toutes les initiatives pour la formation du clergé soit « imprégnées d'un climat eucharistique ». Il suggère en outre d'impliquer dans l'adoration « toutes les forces vives » de l'Eglise, « à partir des enfants qui se préparent à la première communion ».... Mais le cardinal Hummes souligne aussi, en des termes qui rappellent la vocation de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, qu'à l'exemple de Marie, « les âmes féminines consacrées peuvent adopter spirituellement des prêtres et les aider, par l'offrande, la prière, et la pénitence ». « Cette initiative permet de prendre toujours plus conscience, explique-t-il, du lien ontologique entre eucharistie et sacerdoce, et de la maternité spéciale de Marie vis-à-vis de tous les prêtres ». « La vocation à être mère spirituelle pour les prêtres est trop peu connue, insiste le cardinal Hummes, trop peu comprise, et pour cela trop peu vécue, en dépit de son importance vitale et fondamentale. Indépendamment de l'âge et de l'état de vie, toutes les femmes peuvent devenir des mères spirituelles pour un prêtre. Cela vaut particulièrement pour les missionnaires et les religieuses qui offrent toute leur vie à Dieu pour la sanctification de l'humanité. Donc, vivre la maternité spirituelle signifie être des personnes qui prient pour un prêtre spécifique et l'accompagnent ainsi toute la vie. De façon anonyme, normalement. Et ceci, l'histoire nous le dit, porte de grands fruits spirituels pour les prêtres ».
6:45:02 AM
Des voix en faveur d'une proposition de loi moratoire universelle sur l'avortement s'élèvent en l'Inde... La Corée soutient également ce moratoire sur l'avortement
6:39:33 AM
Dans l’islam, il y a une porte d’entrée mais pas de sortie Dans les pays musulmans qui ne prévoient pas la peine capitale, ce qui attend les convertis, c'est « la mort civile », être considérés comme morts ; leur héritage est alors partagé entre les autres membres de la famille. ...Le mois dernier, le parlement européen a approuvé une résolution en faveur de la liberté religieuse, sans citer le monde islamique, même si bon nombre de cas mentionnés dans le texte concernent des pays musulmans : Irak, Gaza, Turquie, Egypte, etc. C'est la première fois que tous les groupes politiques du parlement, à l'exception des verts, émettent un vote favorable. Cela peut constituer un premier pas pour demander au monde islamique de comprendre que la liberté religieuse fait partie d'autres libertés. Et même si la résolution européenne n'a aucune valeur contraignante, il est dit qu'il faudra dès lors en tenir compte au moment d'établir des relations commerciales avec ces pays. ...de nombreux versets du Coran parlent de liberté religieuse, mais l'interprétation radicale n'en tient pas compte. Cette interprétation considère les versets abrogés par d'autres qui parlent du jihad, de la guerre sainte, etc. et affirme qu'ils ont été produits dans un contexte différents, quand Mahomet était à la Mecque et que les musulmans n'étaient pas assez forts. Selon cette théorie, l'instauration de l'Etat islamique a mis fin à la tolérance vis-à-vis des infidèles et aujourd'hui seuls les versets les plus durs sont considérés valables. Autrement dit, cela est très dangereux, car cela signifie montrer l'islam comme une religion basée uniquement sur une foi violente. ...

Beaucoup de pays musulmans ont signé la déclaration universelle des droits de l'homme, mais ont émis des réserves concernant un article qui parle de la liberté de conscience (qui prévoit le passage d'une foi à l'autre). Dans de nombreux pays islamiques la liberté de culte existe : les chrétiens peuvent se rendre à l'église, célébrer des mariages ou des funérailles, mais ils ne peuvent pas transmettre leur propre foi. Les textes chrétiens ne peuvent être vendus dans les librairies par des musulmans et les inspecteurs y veillent avec attention.

La liberté de culte, en général garantie, est une chose ; la liberté de conscience, qui est la véritable liberté religieuse, en est une autre, bien différente. Les musulmans n'empêchent pas un chrétien d'entrer dans leur religion, mais une fois converti à l'islam un chrétien ne peut plus en sortir. Dans l'islam, il n'existe que la porte d'entrée, il n'y a pas de porte de sortie ; on est libre d'entrer, mais pas de sortir.

Pour un musulman il est très difficile de comprendre la foi chrétienne, car le Coran parle du Christ, parle de Marie (dans le Coran il existe un chapitre consacré à Marie, on parle d'elle plus que dans l'Evangile), mais il a construit une histoire autour de Marie et de Jésus très différente de celle que l'on trouve dans l'Evangile. Le Christ n'est pas mort sur la croix, la Trinité est critiquée dans le Coran, elle est considérée comme une espèce de triade. Le Coran parle d'un Dieu père, d'un Dieu Mère, qui est Marie, et d'un Fils né d'eux, comme si Dieu avait rencontré la femme Marie pour engendrer le Christ.

Le musulman a des informations inexactes, fausses sur le christianisme, et quand il trouve la foi professée par l'Eglise et par les fidèles chrétiens il est émerveillé. Un converti a dit un jour : « Vous chrétiens n'avez pas le droit de garder votre foi pour vous, vous avez le devoir de la transmettre ». Parmi les cas que nous présentons dans ce livre, il y a plusieurs convertis qui ont trouvé la foi en écoutant la radio pour apprendre l'italien, en écoutant « Radio Maria » par exemple ; d'autres ont connu des fidèles dont les témoignages ont eu une influence sur eux ; d'autres encore ont connu des mouvements apostoliques...

Le jour où le monde islamique reconnaîtra la liberté religieuse, beaucoup d'autres pourront entrer. Pour le moment, cela est impossible car se convertir au christianisme est comme une loterie, ça finit bien ou ça finit mal, je perds ma famille, je perds mon travail... tous mes droits ; mais quand ces pays reconnaîtront ces droits, tout sera beaucoup plus facile.

Beaucoup de musulmans reprochent à la société européenne de détruire ses coutumes et la considèrent comme une société qui a renoncé à Dieu. Cette critique invite les chrétiens à s'interroger sur la signification de leur présence. Ce n'est pas de la faute des immigrés si, lorsqu'ils arrivent en Europe, ils ne voient pas les chrétiens. Voir avec les yeux d'un musulman en quoi consiste la foi chrétienne peut aider tous ceux qui sont habitués à la foi. La redécouverte par d'autres personnes peut nous aider à valoriser le trésor que nous possédons.
6:36:25 AM