Dimanche le 26 avril 2009

Cours d'éthique et culture religieuse: des milliers de personnes manifestent (Notez que cet article citant M. Charest a été retiré par la Presse Canadienne, mais vous pouvez retrouver le texte entier à la page suivante au titre:

Cours d'éthique et culture religieuse: des milliers de personnes manifestent

Par Marie Vastel, LA PRESSE CANADIENNE, 2009-04-25

DRUMMONDVILLE – Le cours d'éthique et culture religieuse, obligatoire dans les écoles primaires et secondaires du Québec depuis septembre dernier, a fait l'objet d'une autre marche de protestation, samedi après-midi, à Drummondville. La Coalition pour la liberté en éducation (CLE), dont la manifestation a rassemblé quelques milliers de personnes, selon ses organisateurs, a tenu à dénoncer le caractère obligatoire du cours. Elle affirme avoir l'appui de plus de 100 000 personnes dans sa démarche auprès du gouvernement afin de faire respecter le droit fondamental de liberté de conscience. Et ces 100 000 adhérents pourraient être plus nombreux, estime le porte-parole de la CLÉ, Richard Décarie, parce que les professeurs n'osent pas se prononcer publiquement contre l'État, qu'ils considèrent comme étant en quelque sorte leur employeur. La CLÉ demande un véritable choix en éducation et non pas l'imposition d'une religion "relativiste" imposée par l'État. "Au sein de la coalition, le consensus est autour du droit de retirer des enfants des cours, mais aussi du droit d'exemption, donc de lever le caractère obligatoire du cours. Et je peux vous dire que s'il y avait un accord d'exemption, aujourd'hui, moi je ne serais même pas à Drummondville", a lancé le porte-parole, en entrevue téléphonique à la suite de la manifestation. La CLÉ réclame que le cours d'éthique et culture religieuse devienne optionnel, de façon à respecter le droit des parents d'éduquer leurs enfants en conformité avec leurs convictions religieuses ou philosophiques. Elle estime que l'imposition d'un régime étatique d'éthique et de culture religieuse outrepasse les pouvoirs légitimes du gouvernement, bafouant la liberté de conscience et de religion proclamée par les Chartes canadienne et québécoise. Le premier ministre Jean Charest, qui se trouvait à Montréal samedi midi pour une toute autre raison, a toutefois été clair à l'effet que son gouvernement n'avait pas l'intention de reculer dans ce dossier. "La religion, il faut se le rappeler, est au départ un choix très personnel, c'est le choix des parents, c'est un choix individuel, a-t-il reconnu. Mais dans le système scolaire, ce que nous voulons c'est une ouverture, un apprentissage sur les religions, avec évidemment la priorité aux religions judéo-chrétiennes." "Nous avons maintenant un enseignement qui est le reflet de nos valeurs communes et qui s'ouvre sur l'inclusion et la tolérance. Alors, à mes yeux à moi, c'est le bon choix et j'ai la conviction que c'est également le reflet d'un consensus parmi la population", a affirmé [avec condescendance] le premier ministre. Les membres de la Coalition qui dénoncent le cours d'éthique et culture religieuse ne représentent qu'un faible pourcentage de la population, selon lui. La coalition souligne par ailleurs que des élèves ont été suspendus parce que leurs parents ont refusé qu'ils assistent au cours d'éthique. Il s'agit là aussi d'une minorité, a rétorqué le premier ministre. Le 11 mai, à Drummondville, une cause type sera entendue par un tribunal. Une famille de l'endroit contestera l'obligation de suivre ce cours. Mais M. Charest ne s'en inquiète pas. "On verra si les tribunaux en décident autrement. Nous on est confiants quant aux décisions qu'on a prises, à la fois sur une base légale et constitutionnelle. On n'aurait pas mis en œuvre ce type d'enseignement si on n'avait pas cru au point de départ que tout cela était conforme à nos lois", a-t-il indiqué. Mais que le gouvernement se le tienne pour dit, la CLÉ n'est pas prête à reculer. Si les tribunaux ne leur accorde pas le jugement espéré, les militants sont prêts à recourir à d'autres actions politiques. "On voit qu'il y a un effet de mouvement politique, qu'on pourrait qualifier de conservateur, que moi je n'ai pas vu depuis très longtemps au Québec", a souligné M. Décarie, faisant même référence au Mouvement Souveraineté-Association des années soixante et à la naissance du Parti québécois. Outre ses manifestations qui se multiplient et qui gagnent en affluence, la coalition pourrait aussi venir courtiser les membres de l'Action démocratique du Québec (ADQ) afin qu'ils appuient leurs demandes. L'ADQ est la seule formation politique à s'être positionnée, sous le règne de Mario Dumont, en faveur des revendications de la CLÉ et plusieurs membres de la coalition se seraient fait suggérer par leurs militants, selon M. Décarie, de se présenter sous les couleurs du parti.

Des parents avaient manifesté contre le cours d'éthique et de culture religieuse le 18 octobre dernier à Montréal.


"Nous avons maintenant un enseignement qui est le reflet de nos valeurs communes et qui s'ouvre sur l'inclusion et la tolérance. Alors, à mes yeux à moi, c'est le bon choix et j'ai la conviction que c'est également le reflet d'un consensus parmi la population", a affirmé le premier ministre Jean Charest.

« Malheur à l'État, même républicain, qui pousserait assez loin la confiance en soi pour s'imaginer que dans ce grand pays de France, dans notre démocratie française, en présence de cet immense besoin de savoir qui est l'honneur et la force de la société moderne l'État pourrait prendre, à lui tout seul, le monopole de l'enseignement ! Non, c'est un rêve aussi impossible, une utopie aussi déraisonnable que de lui attribuer, par exemple, le monopole de la bienfaisance. » Jules Ferry (1882, Discours devant l'Association philotechnique).

Pour un chrétien, en mettant Jésus-Christ sur le même pied que les autres fondateurs de religion, on perd nécessairement de vue la foi en la divinité de sa Personne et de sa mission. Et n'est-ce pas ce que suppose le programme Éthique et culture religieuse sous le prétexte spécieux de l'appartenance à une nouvelle société québécoise transformée, devenue pluraliste ?

Un consensus est un accord général (tacite ou manifeste) parmi les membres d'un groupe, pouvant permettre de prendre une décision sans vote préalable. Bien que le consensus désigne un accord unanime (ou plutôt, l'absence d'opposition), l'usage récent en fait parfois l'opinion ou le sentiment d'une forte majorité. Le consensus comme méthodologie de prise de décision cherche à mettre l'accent sur la validité de l'opinion de chaque participant et se refuse à entériner un choix qui n'aurait pas au moins l'accord de tous....

La Coalition pour la liberté en éducation (CLE), dont la manifestation a rassemblé quelques milliers de personnes à Drummondville en fin de semaine, selon ses organisateurs, a tenu à dénoncer le caractère obligatoire du cours. Elle affirme avoir l'appui de plus de 100 000 personnes dans sa démarche auprès du gouvernement afin de faire respecter le droit fondamental de liberté de conscience. La CLE demande un véritable choix en éducation et non pas l'imposition d'une religion "relativiste" imposée par l'Etat.


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