Jeudi le 23 septembre 2010
...c’est «sur la base d’une accusation de ‘relativisme’ que ces parents attaquent, au nom de la liberté religieuse et la liberté de conscience, la nouvelle formulation de l’article 41.» (p. 204) On les comprend que trop bien, car l’éducation libérale les coince dans un attrape-nigaud où la «vérité» de leur croyance est subrepticement mise entre parenthèses afin de recevoir une solution politiquement acceptable...   La croyance ne consiste pas seulement dans une simple croyance. En effet, le croyant croit à la vérité de ce à quoi il croit. Un souverainiste qui déclarerait je crois en la souveraineté du Québec, mais le Québec ne sera jamais indépendant, ne serait pas un véritable souverainiste; de même un chrétien qui dirait: je crois en la résurrection après la mort, mais ce n'est qu'une croyance tout aussi valables que les autres croyances religieuses, ne serait pas véritablement chrétien. Comme disent les philosophes analytiques, si je crois que p, alors logiquement, je crois qu'il est vrai que p. Étranglé par son souci de neutralité, le libéral occulte cette vérité logique rudimentaire.
Au fond, ce que la CLÉ réclame c’est le respect de la liberté de conscience au nom de la vérité. Il ne saurait en effet y avoir de liberté sans d’abord établir la vérité. Comme disait l’autre, la vérité rend libre. Pas de liberté sans vérité. C’est un truisme. Mais pour connaître la vérité, il faut du courage, car la vérité est exigeante. L'éducation morale et religieuse doit donc être surtout une éducation à la vertu (au courage, entre autres). Sur ce point capital, l’éducation libérale n’y prépare absolument pas. La Clé a donc des raisons impérieuses de contester ECR et de vouloir s'y soustraire.

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