Mercredi le 12 octobre 2011
Le pape confie les jeunes à la Vierge de Fatima

Demain, souvenir de la denière apparition de 1917

ROME, Mercredi 12 octobre 2011  (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a confié les jeunes à la Vierge de Fatima en les exhortant: « Répondez généreusement à l’appel du Seigneur ! » On rappellera demain la 6e et dernière apparition de 1917.

Au terme de l’audience du mercredi, place Saint-Pierre, Benoît XVI a en effet salué, comme à l’accoutumée, les jeunes, les malades et les nouveaux mariés.

« Ma pensée se tourne vers la Vierge de Fatima, dont on rappellera demain la dernière apparition. Je vous confie, chers jeunes à la céleste Mère de Dieu, afin que vous puissiez répondre généreusement à l’appel du Seigneur », a exhorté le pape.

A l’adresse des malades et des nouveaux mariés, Benoît XVI a dit : « Que Marie soit pour vous, chers malades, un réconfort dans la souffrance, et qu’elle vous accompagne, chers nouveaux mariés, dans votre chemin familial qui commence ».

Parmi les pèlerins francophones, le pape a particulièrement salué  les Petites Sœurs de Jésus réunies en Chapitre général, les Servants de Messes de Monthey, et les groupes venus de France, spécialement de la Guadeloupe et de Guyane.

« Chers amis, notre existence, souvent marquée par des incertitudes, est une histoire de salut et de libération, a déclaré le pape. Puissions-nous marcher avec Jésus vers la maison du Père, notre vraie patrie et chanter avec la Vierge Marie les merveilles de Dieu dans notre vie ! »

Récit de la dernière apparition

La dernière apparition de la Vierge Marie à Fatima, le 13 octobre 1917, aux trois pastoureaux, Jacinthe, François et Lucie, devant quelque 100.000 personnes, a été marquée par le « miracle du soleil », expliquait, en 2008, Mgr Jacques Masson qui racontait les événements avec fougue et selon le récit même de sr Lucie.

« Le 13 octobre 1917 devait être pour Fatima la journée décisive, a écrit Mgr Masson. C’est pour ce jour, en effet, que Lucie, Jacinthe et François, avaient annoncé que la Dame qu’ils étaient les seuls à voir, allaient : 1°) dire qui elle était et ce qu’elle voulait ; 2°) faire un miracle pour que tout le monde croie à ses apparitions ».

« La journée du samedi 13 octobre commença par une déception, rapporte la même source : dès le matin et contre toute attente, le temps était pluvieux, triste et froid (…). La pluie persistante avait transformé le lieu des apparitions, qui est un bas-fond (une sorte de vaste cuvette entourée de collines, formant un magnifique amphithéâtre naturel), en un vaste bourbier ; et les assistants, pèlerins ou curieux, étaient trempés jusqu’aux os et transis de froid. Un peu avant midi, certains observateurs ont pu estimer la foule à environ 70 000 personnes. Le Docteur J.-M. d’Ameida Garett, professeur à l’Université de Coimbra estima la foule à plus de cent mille personnes. »

La pluie et le soleil

« Enfin, Lucie crie au peuple : « Il faut fermer les parapluies ». Le peuple obéit, et sous une pluie battante, on récite le chapelet. Tout à coup, Lucie à un léger sursaut et s’écrie : « Voilà l’éclair ! ». Puis, levant la main, elle ajoute : « La voilà qui vient ! La voyez-vous ?... ». « Regarde bien, ma fille ! Fais bien attention à ne pas te tromper », lui recommande sa mère, qui, agenouillée à côté d’elle, se montre visiblement anxieuse sur l’issue de ce drame poignant ! Mais déjà Lucie ne l’entend plus, elle est saisie par l’extase !

« A la fin de l’apparition sur le chêne-vert, la Sainte-Vierge ouvrit les mains, dont l’éclat se projeta vers le soleil. Instinctivement, Lucie s’écria : « Oh ! Regardez le soleil ! » Personne ne pensait au soleil, qui ne s’était pas montré de toute la matinée. Mais à l’exclamation de l’enfant, tout le monde leva la tête pour voir ce qui se passait. C’est alors qu’une foule innombrable pu contempler à loisir, pendant une douzaine de minutes, un spectacle grandiose, stupéfiant et vraiment unique au monde !

« Tout à coup, les nuages se déchirent largement, laissant voir une grande surface du ciel bleu. Et dans ce vaste espace sans nuage, le soleil apparaît au zénith, mais avec un aspect étrange ! Aucun nuage ne le voile, et cependant, tout en étant brillant, il n’éblouit pas et on peut le fixer à volonté ! Tout le monde contemple avec stupeur cette sorte d’éclipse d’un nouveau genre.

Les mouvements du soleil

« Soudain le soleil tremble, s’agite, fait des mouvements brusques et finalement se met à tourner vertigineusement sur lui-même comme une roue de feu, lançant dans toutes les directions, comme un projecteur gigantesque, d’énormes faisceaux de lumière, tout à tour verts, rouges, bleus, violets, etc. ; et colorant de la façon la plus fantastique les nuages, les arbres, les rochers, le sol, les habits et les visages de cette foule immense qui s’étend à perte de vue ! Et pendant que la foule haletante contemple ce spectacle saisissant, les trois enfants voient apparaître à côté du soleil la Sainte Famille.

« Au bout de quatre minutes environ, le soleil s’arrête. Un moment après, il reprend une deuxième fois son mouvement fantastique et sa danse féerique de lumière et de couleurs, tel le plus grandiose feu d’artifice qui se puisse rêver. De nouveau, au bout de quelques minutes, le soleil arrête sa danse prodigieuse comme pour laisser reposer les spectateurs.

« Après une courte halte et pour la troisième fois, comme pour donner aux assistants le loisir de bien contrôler les faits, le soleil reprend, plus varié et plus coloré que jamais, son fantastique feu d’artifice, sans doute le plus grandiose et le plus pathétique que les hommes aient jamais pu contempler sur la terre.

« Et pendant l’inoubliable douzaine de minutes que dure ce spectacle unique et saisissant, cette foule innombrable est là en suspens, immobile, extatique, presque sans respirer, contemplant ce drame poignant, qui fut aperçu distinctement à plus de 40 kilomètres à la ronde : L’illustre poète portugais, Dr Alfonso Lopes Vieira, témoigna l’avoir vu à 10 lieues de Fatima, alors qu’il ne s’y attendait nullement.

Une crainte apocalyptique

« C’était le « grand miracle » promis qui se réalisait exactement au jour, à l’heure et à l’endroit désignés d’avance, et qui devait « obliger » les hommes à croire à la réalité des apparitions et à obéir au message que Notre-Dame du Rosaire leur apportait du ciel !

« (…) C’est la chute vertigineuse du soleil qui fut le point culminant du grand prodige, le moment le plus pathétique et le plus divinement poignant (…). En effet, au milieu de sa danse « effarante » de feu et de couleurs, telle une roue gigantesque qui à force de tourner se serait dévissée, voici que le soleil se détache du firmament et, tombant de côté et d’autre, se précipite en zigzag sur la foule atterrée, irradiant une chaleur de plus en plus intense (témoignage du Dr Domingos Pinto Coelho : non seulement on voyait le soleil tomber du ciel, mais on sentait l’augmentation progressive de la chaleur avec l’approche du soleil, ce qui sécha vite les habits trempés des spectateurs), et donnant à tous les assistants l’impression nette de la fin du monde prédite dans l’Evangile, où le soleil et les astres se précipiteront en désordre sur la terre !

« Alors, de cette foule épouvantée, s’échappe soudain un cri formidable, une clameur intense, traduisant la terreur religieuse des âmes qui se préparent sérieusement à la mort, en confessant leur foi et en demandant à Dieu pardon pour leurs péchés. « Je crois en Dieu le Père Tout-Puissant » s’écrient les uns. « Je vous salue Marie ! », s’exclament les autres. « Mon Dieu, miséricorde ! », implore le grand nombre. Et d’un seul mouvement, tombant à genoux sur ce sol transformé en un bourbier de terre glaise, les spectateurs récitent, d’une voix entrecoupée de sanglots, le plus sincère acte de contrition qui soit jamais sorti de leur cœur !

« Enfin, s’arrêtant tout à coup dans sa chute vertigineuse, le soleil remonte à sa place en zigzaguant comme il en était descendu. Les gens se relèvent visiblement soulagés et chantent ensemble le Credo !

Don de la foi

« (…) Un vieillard, jusque là incroyant, agite les bras en criant : « Vierge Sainte ! Vierge Bénie !... » Et tout en larmes, les bras tendus vers le ciel comme un prophète, le ravissement visible dans tout son être, il crie de toutes ses forces : « Vierge du Rosaire, sauvez le Portugal !... » Et de tous côtés se déroulent des scènes analogues.

« (…) Alors que tout le monde était trempé jusqu’aux os, chacun à la douce surprise à ce moment de se sentir à l’aise et de trouver ses habits absolument secs (ce fait merveilleux, déjà authentique dans le procès canonique officiel, est aussi confirmé par l’académicien Marques da Cruz, qui fit une enquête personnelle à ce sujet. Par ailleurs, personne ne se sentait mal à l’aise, ni de l’émotion, ni d’être resté si longtemps mouillé. Il y eut même une guérison d’une femme tuberculeuse, qui était restée de longues heures toute trempée.

Le message du 13 octobre

En 2009, Mgr Masson a insité sur le message de la Vierge Marie lors de cette dernière apparition : «  A la demande traditionnelle de Lucie, "Que voulez vous de moi ?", la Vierge Marie répondit:

     - Je veux te dire que l'on fasse ici une chapelle en mon honneur. Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l'on continue toujours à réciter le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les militaires rentreront bientôt chez eux.

     Lucie sollicite à nouveau la guérison de malades.

     - Les uns, oui, les autres, non. Il faut qu'ils se corrigent, qu'ils demandent pardon de leurs péchés.

     D'un air grave, Notre Dame ajoute:

     - Que l'on n'offense pas davantage Dieu, Notre-Seigneur, car il est déjà  trop offensé!

     - Vous ne voulez plus rien de moi, questionne enfin Lucie ?

     - Non, je ne demande plus rien.

     - Alors, je ne demande plus rien non plus. »

« Après que la Vierge Marie eut disparu, raconte encore Mgr Masson, et alors que les enfants ont la vision de la Sainte Famille, puis de la Vierge, sous les traits de Notre Dame des Douleurs et de Notre Dame du Mont-Carmel, le miracle annoncé se produisit, le soleil se met à tourner vertigineusement.

« Sœur Lucie apporte les précisions suivantes :

Ouvrant les mains, Elle (la Sainte Vierge) les fit réfléchir alors sur le soleil. Et tandis qu'elle s'élevait, le reflet de sa propre lumière continuait à se projeter sur le soleil. Voici le motif pour lequel j'ai crié qu'on regarde le soleil. Mon but n'était pas d'appeler l'attention de la foule de ce côté. Je ne me rendais même pas compte de sa présence. Je le fis seulement, entraînée par un mouvement intérieur qui m'y poussait.

« Notre-Dame, une fois disparue dans l'immensité du firmament, nous avons vu, auprès du soleil, saint Joseph avec l'Enfant Jésus, et Notre-Dame vêtue de blanc avec un manteau bleu. Saint Joseph et l'Enfant Jésus paraissaient bénir le monde, avec les gestes qu'ils faisaient de la main, en forme de croix. Peu après, cette apparition s'étant évanouie, j'ai vu Notre-Seigneur et Notre-Dame (sous une forme) qui donnait l'idée d'être Notre-Dame des Douleurs, Notre-Seigneur paraissait bénir le monde de la même manière que (l'avait fait) saint Joseph. Cette apparition disparut, et il me sembla voir encore ».

A. S. Bourdin,

avec le récit de Mgr Jacques Masson (1937-2010)
7:26:21 PM
Commentaire du jour

Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul, saint des Églises orthodoxes
Sentences 117,118

« Malheureux êtes-vous, docteurs de la Loi, parce que vous chargez les autres de fardeaux impossibles »

           Ne nourris pas de haine pour le pécheur, car nous sommes tous coupables. Si, pour l'amour de Dieu, tu le blâmes, pleure sur lui. Pourquoi le haïrais-tu ? Ce sont ses péchés qu'il convient de haïr, tout en priant pour lui si tu veux ressembler au Christ. Loin de s'indigner contre les pécheurs, il priait pour eux (Lc 23,34)... Quelle est donc, toi qui n'est qu'un homme, la raison qui te fait haïr le pécheur ? Est-ce parce qu'il est exempt de ta vertu ? Mais où donc est ta vertu si tu manques de charité ?


1:44:07 PM
Finding the essential in silence ...Technical progress, markedly in the area of transport and communications, has made human life more comfortable but also more keyed up, at times even frantic. Cities are almost always noisy, silence is rarely to be found in them because there is always a lingering background noise, in some areas even at night. In the recent decades, moreover, the development of the media has spread and extended a phenomenon that had already been outlined in the 1960s: virtuality that risks getting the upper hand over reality. Unbeknown to them, people are increasingly becoming immersed in a virtual dimension because of the audiovisual messages that accompany their life from morning to night.
The youngest, who were already born into this condition, seem to want to fill every empty moment with music and images, as for fear of feeling this very emptiness. This is a trend that has always existed, especially among the young and in the more developed urban contexts but today it has reached a level such as to give rise to talk about anthropological mutation. Some people are no longer capable of remaining for long periods in silence and solitude.
I chose to mention this socio-cultural condition because it highlights the specific charism of the Charterhouse as a precious gift for the Church and for the world, a gift that contains a deep message for our life and for the whole of humanity. I shall sum it up like this: by withdrawing into silence and solitude, human beings, so to speak, “expose” themselves to reality in their nakedness, to that apparent “void”, which I mentioned at the outset, in order to experience instead Fullness, the presence of God, of the most royal Reality that exists and that lies beyond the tangible dimension. He is a perceptible presence in every created thing: in the air that we breathe, in the light that we see and that warms us, in the grass, in stones.... God, Creator omnium, [the Creator of all], passes through all things but is beyond them and for this very reason is the foundation of them all.
The monk, in leaving all, “takes a risk”, as it were: he exposes himself to solitude and silence in order to live on nothing but the essential, and precisely in living the essential he also finds a deep communion with his brethren, with every human being.
Some might think that it would suffice to come here to take this “leap”. But it is not like this. This vocation, like every vocation, finds an answer in an ongoing process, in the searching of a whole life. Indeed it is not enough to withdraw to a place such as this in order to learn to be in God’s presence. Just as in marriage it is not enough to celebrate the Sacrament to become effectively one but it is necessary to let God’s grace act and to walk together through the daily routine of conjugal life, so becoming monks requires time, practice and patience, “in a divine and persevering vigilance”, as St Bruno said, they “await the return of their Lord so that they might be able to open the door for him as soon as he knocks” (Letter to Rudolph “the Green”, n. 4); and the beauty of every vocation in the Church consists precisely in this: giving God time to act with his Spirit and to one’s own humanity to form itself, to grow in that special state of life according to the measure of the maturity of Christ.
In Christ there is everything, fullness; we need time to make one of the dimensions of his mystery our own. We could say that this is a journey of transformation in which the mystery of Christi’s resurrection is brought about and made manifest in us, a mystery to which the word of God in the biblical Reading from the Letter to the Romans has recalled us this evening: the Holy Spirit who raised Jesus from the dead and will give life even to our mortal bodies (cf. Rom 8:11) is the One who also brings about our configuration to Christ in accordance with each one’s vocation, a journey that unwinds from the baptismal font to death, a passing on to the Father’s house. In the world’s eyes it sometimes seems impossible to spend one’s whole life in a monastery but in fact a whole life barely suffices to enter into this union with God, into this essential and profound Reality which is Jesus Christ.
I have come here for this reason, dear Brothers who make up the Carthusian Community of Serra San Bruno! To tell you that the Church needs you and that you need the Church. Your place is not on the fringes: no vocation in the People of God is on the fringes. We are one body, in which every member is important and has the same dignity, and is inseparable from the whole. You too, who live in voluntary isolation, are in the heart of the Church and make the pure blood of contemplation and of the love of God course through your veins.
Stat Crux dum volvitur orbis [the cross is steady while the world is turning], your motto says. The Cross of Christ is the firm point in the midst of the world’s changes and upheavals. Life in a Charterhouse shares in the stability of the Cross which is that of God, of God’s faithful love. By remaining firmly united to Christ, like the branches to the Vine, may you too, dear Carthusian Brothers, be associated to his mystery of salvation, like the Virgin Mary who stabat (stood) beneath the Cross, united with her Son in the same sacrifice of love....
6:49:22 AM