Dimanche le 5 février 2012
Ave Maria

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La dépendance affective

La dépendance affective résulte d'un désir infantile d'affection, d'un attachement excessif à l'autre qui est, en fait, un attachement à soi-même, car l'autre n'y est jamais aimé pour lui-même.... Le temps de solitude, qui suit un détachement affectif, est une grâce qu'il ne faut pas perdre. Car la solitude que remplit la présence de Jésus prépare l'âme à la rencontre transformante avec Dieu. La solitude avec Jésus est l'espace immense où se fait la rencontre avec la lumière et l'amour de Dieu. En dehors de cette bienfaisante solitude, il n'est pas possible de rencontrer intimement le grand Dieu d'amour qui veut se révéler à l'âme et lui apprendre à se connaître elle-même. Voilà pourquoi l'amour de la solitude, de celle qui est imprégnée de la présence de Jésus, est la condition indispensable non seulement de la rencontre intime avec Dieu, mais aussi de la rencontre en profondeur avec soi-même, c'est-à-dire de la connaissance de soi-même, dont l'absence est responsable, surtout au plan affectif, d'innombrables et graves erreurs....Certaines personnes ne rencontrent jamais leur "moi" profond, parce qu'elles le fuient sans cesse ; elles se fuient elles-mêmes, pensant trouver dans cette fuite un remède à leur vide intérieur. Ce faisant, elles ne parviennent pas à voir clair en elles-mêmes. L'anxiété qui les tourmente, le mal qu'elles ont de vivre les pousse à sortir d'elles-mêmes, à vivre à l'extérieur d'elles-mêmes. Vivre à l'extérieur de soi-même empêche d'être soi-même ; c'est l'obstacle radical qu'on porte soi-même à son identité personnelle, et par suite à sa liberté intérieure. Si je fuis sans cesse à l'extérieur de moi-même, je perds mes racines, je deviens comme une feuille au vent, ballottée au gré des opinions, des goûts des autres, des diverses modes dans tous les domaines, des conventions sociales, des détestables mensonges que véhicule l'esprit du monde opposé à celui de Jésus-Christ. Mon agir se calque alors sur celui de la multitude sans visage que j'admire. Dans ces conditions, je ne suis plus autonome, je ne suis plus moi-même. Ayant perdu ma liberté intérieure, j'ai perdu de ce fait, ma capacité d'aimer. La solitude est ce lieu de grâce, où à l'écoute de Jésus, qui détient la clé de la vraie liberté, j'apprends à être moi-même, à être libre pour pouvoir aimer....Comment donc est-il possible de faire un bon choix de partenaire, lorsqu'on est dépendant affectif? Il faut d'abord, dans la solitude, regarder longuement Jésus, et lui demander instamment de répandre son amour dans notre coeur, afin que notre coeur, libéré de l'aveuglement de la passion, puisse devenir capable d'aimer de la façon que Lui aime les hommes, suivant son commandement " Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés " (Jean 13, 34).
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