Mardi le 17 juillet 2012
L'empreinte de la croix est un signe d'espérance

Le principal danger de découragement ne réside pas dans la résistance -- si acharnée soit-elle -- des forces contre lesquelles la Légion se trouve rangée en bataille. Il se trouve dans la détresse que le légionnaire ne peut s'empêcher d'éprouver quand les appuis et les circonstances sur lesquels il se croit en droit de compter, lui font défaut. Les amis l'oublient, les gens de bien se dérobent, ses propres instruments lui font défaut; et tout ce sur quoi il s'appuie trahit sa paix. Ô quelle quantité de bien pourrait être récoltée -- semble-t-il - sans cette faucille émoussée, sans les imperfections de son propre camp, sans cette croix qui accable!

Cette impatience devant la limitation du bien possible à faire aux âmes peut constituer un danger. Elle peut engendrer le découragement que les forces de l'ennemi n'avait pu provoquer.

On doit se rappeler que l'oeuvre du Seigneur doit porter la marque même du Seigneur, soit la marque de la croix. Sans cette empreinte, on peut douter du caractère surnaturel d'une oeuvre: les résultats véritables ne paraîtront pas. Janet Erskine Stuart énonce ce principe autrement. " Si vous considérez" , dit-elle, " l'Histoire sainte, l'Histoire de l'Église, et même votre propre expérience qui d'année en année augmente, vous verrez que l'oeuvre de Dieu ne se fait jamais dans des conditions idéales, jamais comme nous l'aurions imaginée ou choisie." Ce qui veut dire -- chose étonnante! -- que la circonstance même qui selon nos courtes vues humaines semble empêcher que ces conditions soient idéales et gâter les perspectives de succès, n'est pas un obstacle au succès mais ce qui est requis pour le succès; non pas une défectuosité, mais un cachet; non pas un poids mort sur l'effort, mais une huile jetée sur cet effort pour entretenir son énergie et l'aider à atteindre son but. Car Dieu se plaît à montrer sa puissance en faisant naître le succès de conditions défavorables et en réalisant ses plus grands desseins avec des instruments insuffisants.

Cependant les légionnaires doivent tenir compte de cette importante condition: pour que ces difficultés soient bienfaisantes, elles ne doivent pas provenir d'une négligence légionnaire. La Légion ne doit pas s'attendre à ce que ses propres fautes d'omission ou d'action répréhensible soient le canal de la grâce.


12:43:56 PM
Anne de Guigné Une multitude de témoignages ont afflué après la mort d’Anne de Guigné et beaucoup ont été relatés dans les livres parus sur sa vie et dont la liste est dressée par ailleurs. Il est impossible de faire un tri significatif parmi ces témoignages tant chacun d’entre eux illustre bien une qualité de cœur ou la volonté de se défaire d’un défaut, ou une richesse spirituelle hors du commun. Les citations ci-dessous ne sont que quelques résumés d’ anecdotes qui jalonnent la vie de cette petite fille et qui sont autant de faits exemplaires :

Toute petite, avant quatre ans, son obéissance était très difficile ; elle résistait même violemment, et à partir de ce moment, elle a commencé à se vaincre, pour arriver à une obéissance aveugle…et cela lui a beaucoup coûté. (Sa Mère).

Depuis l’âge de quatre ans jusqu’à sa mort, son effort vers la perfection a toujours été soutenu…Rien de spectaculaire…Pas de faits éclatants, mais ses moindres actes étaient inspirés par l’Esprit Divin et elle y mettait tout son amour.(Sa Mère).

Rien d’extraordinaire dans sa vie, si ce n’est sa persévérance à devenir bonne. Le secret de sa montée spirituelle : prière et volonté (Melle Basset, son institutrice)

C’est la grâce qui faisait tout, et elle suivait le mouvement de la grâce ; et plus elle donnait, plus le bon Dieu lui rendait et plus Anne redonnait encore. C’était un mouvement de perpétuels retours, de perpétuels accroissements d’amour…(Mère Saint Raymond).

Anne avait un amour de Dieu qui ne peut se dire. (Une amie intime).
« Mon enfant, est-ce que vous aimez le Bon Dieu ? » Elle me répondit avec une telle intensité de regard et de toute la physionomie : « Mon Père, je l’aime de toute mon âme » que je n’ai jamais pu oublier cette ardeur d’amour qu’elle traduisait. (Père Jacquemont).

C’est elle qui m’a appris ce que c’est que d’aimer Dieu….(Melle Basset, institutrice)

Il me semblait que si j’avais eu une faute sur la conscience, je n’aurais pas pu soutenir ce regard. (une Tante).

On voit le Bon Dieu dans ses yeux. (une religieuse).
« Vraiment, c’est divin. Je ne puis croire qu’il n’y ait pas de Dieu » s’écrit une incroyante venue assister à un requiem pour un membre de sa famille, en voyant le rayonnement du visage d’Anne après la communion.

A une religieuse qui fait demander à Anne malade si elle peut offrir quelques heures de souffrance pour une âme malade, elle fait répondre : « Je veux bien mais pas aujourd’hui. Toutes la journée est déjà arrangée avec le Bon Dieu, toutes les heures. »
48 heures avant sa mort, elle appelle sa mère pour lui dire qu’elle voit son Ange gardien, puis ses frère et soeurs pour leur dire "Venez voir..oh ! mais venez voir comme c’est beau."

Video documentaire
7:23:39 AM