Jeudi le 11 octobre 2012
La Pénitence : le sacrement de la Nouvelle Évangélisation

Intervention Synode du cardinal Timothy M. Dolan, Archevêque de New York, Mardi, le 9 octobre, 2012

Ce matin, j'ai transmis mes remarques au Synode pour la Nouvelle Evangélisation. Je voudrais partager une copie de mon texte avec vous.

Le grand évangélisateur américain, le vénérable archevêque Fulton J. Sheen, a déclaré: "Le premier mot de Jésus dans l'Évangile a été « venez», le dernier mot de Jésus était « allez »."
La Nouvelle Évangélisation nous rappelle que les agents de l'évangélisation doivent d'abord être eux-mêmes évangélisés. Il faut d'abord venir à Jésus nous-mêmes avant de pouvoir aller vers les autres en Son Saint Nom.
Saint Bernard a dit: «si vous voulez être un canal, vous devez d'abord être un réservoir ».
Ainsi, je crois que le sacrement principal de la nouvelle évangélisation est le sacrement de la pénitence, et je remercie le pape Benoît de nous le rappeler.
Oui, bien sûr, les sacrements de l'initiation – le Baptême, la Confirmation, l'Eucharistie - chargent de mission, appellent et assistent les agents de l'évangélisation.
Mais, le sacrement de la réconciliation évangélise les évangélisateurs, car il nous amène sacramentellement en contact avec Jésus, qui nous appelle à la conversion du cœur, et nous incite à répondre à son invitation à la repentance. Comme nous l'avons appris en philosophie, nemo dat qoud non habet ("personne ne donne ce qu'il n'a pas»).
Le Concile Vatican II a appelé à un renouveau du sacrement de la pénitence, mais ce que nous avons eu à la place, malheureusement, dans de nombreux endroits, a été la disparition du sacrement.
Donc, on s'est affairés appelant à la réforme des structures, des systèmes, des institutions et d'autres personnes que nous-mêmes. Oui, c'est une bonne chose. Mais la réponse à la question «Qu'est-ce qui ne va pas avec le monde?" n'est pas, en premier lieu :  la politique, l'économie, la laïcité, la pollution, le réchauffement climatique, ou d'autres personnes . . . non. Comme Chesterton, l'éloquent apologiste  britannique, a écrit: «La réponse à la question « Qu'est-ce qui ne va pas avec le monde » se résume à deux mots: Je suis."
Je suis! Admettre cela conduit à la conversion du cœur et à la repentance, le cœur de l'invitation de l'Évangile.
C'est ce qui se passe dans le sacrement de la Pénitence. Celui-ci est le sacrement de la Nouvelle Évangélisation.

Timothy Cardinal Dolan, Archevêque de New York


9:14:59 AM
Le remède pour tous nos maux est de méditer la Croix du Christ

Lettre de saint François de Borgia

Quel grand remède pour tous nos maux
que de méditer la Croix du Christ !

Nous sommes tous en marche vers le Seigneur ; en prononçant nos vœux, nous avons revêtu l'équipement nécessaire à ce voyage ; notre profession religieuse est donc vaine si nous ne marchons pas allégrement sur cette route et si nous ne courons pas dans la voie de la perfection jusqu'à ce que nous arrivions à « la divine montagne de l'Horeb ».

Le premier avis que j'ai à vous donner, je le trouve formulé comme il suit au commencement de la dixième partie des Constitutions, où il est question des moyens de conserver et d'accroître la Compagnie : « Les moyens qui unissent un instrument à Dieu, qui le disposent à être manié régulièrement par sa main divine, sont bien plus efficaces que ceux qui le disposent à servir les hommes. Ces moyens sont la justice et la générosité, la charité surtout, la pureté d'intention dans le service divin, l'union familière avec Dieu dans les exercices spirituels, un zèle très pur pour le salut des âmes, sans autre recherche que la gloire de celui qui les a créées et rachetées ».

Paroles bien dignes d'être l'objet de notre plus sérieuse attention, puisque notre bienheureux Père les a écrites avec tant de soin et d'amour pour ses enfants. En effet, si nous voulons y réfléchir sérieusement, nous reconnaîtrons que la négligence à employer les moyens qui unissent l'instrument à Dieu suscite et aggrave les dissensions et les misères qui déchirent les sociétés religieuses. Car comme la sécheresse d'un terrain fait dépérir les fleurs et les fruits des arbres, ainsi l'aridité habituelle dans les méditations et autres exercices de piété dévore dans l'âme religieuse les fleurs et les fruits spirituels.

Donc le religieux qui ne s'exerce pas à la méditation et à l'imitation de Jésus crucifié, celui-là travaillera sans ardeur à la gloire de ce divin Maître ; bien plus, il n'y apportera que lâcheté, et, cependant, il ne laissera pas d'être satisfait de lui-même et de mépriser les autres.

Quel grand remède pour tous nos maux que de méditer la Croix du Christ !

(Lettre 717 du mois d'avril 1569 adressée à toute la Compagnie. Texte espagnol dans MHSI : S. Franciscus Borgia, t. 5, Madrid, 1911, pp. 78-79 ; tr. fr. : Lettres choisies des Généraux, t. I, Lyon, 1878, pp. 32-33).


3:48:34 AM