Samedi le 1 février 2014
Pellevoisin

À Pellevoisin, au cours de l'année 1876, la Vierge apparut quinze fois à Estelle Faguette. « C'est ici que je serai honorée, lui dit la Reine du Ciel ». Depuis cette date, à Pellevoisin, petit village du Berry spécialement choisi par la Sainte Vierge pour y répandre ses grâces, des milliers de pèlerins se donnent chaque année rendez-vous. La Vierge Marie leur révèle jusqu'où va la miséricorde de Dieu et les invite à redécouvrir que le Coeur de Jésus les aime d'une manière brûlante. Elle nous apprend à ne pas lui lâcher la main et à lui faire confiance en toutes circonstances. Ce documentaire retrace la belle histoire d'Estelle Faguette et de Pellevoisin, lieu bénit où Marie nous donne la grâce de découvrir le vrai calme intérieur par sa présence maternelle. Un film réalisé par Armand Isnard. Une coproduction CAT Productions et KTO - 2011.
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Les jeunes et le débat sur l'avortement - Une situation nouvelle

Quelque chose est en train de changer dans le monde sur le front de l'avortement: en Espagne, le gouvernement a décidé de ne le permettre qu'en cas de violence ou de graves malformations, alors qu'aux Etats-Unis plus de vingt Etats limitent les possibilités de mettre un terme à une grossesse et une loi a été votée à la Chambre qui interdit l'avortement après vingt semaines. Il y a quelques jours également, la marche pour la vie qui s'est tenue dans la capitale a vu défiler, malgré un froid polaire, de nombreux jeunes. Comme l'a observé "The Washington Post", le nouveau mouvement anti-avortement - contre toute prévision - conquiert toujours plus les jeunes. Ce sont des jeunes qui n'étaient pas encore nés au moment des grandes batailles des années soixante-dix et qui pensent librement, sans être influencés par cette vague idéologique qui à l'époque a fait de l'interruption de grossesse une question de droit, une étape fondamentale de l'émancipation féminine. Alors que les jeunes américains découvrent le droit à la vie et se passionnent pour lui, en France le gouvernement propose un élargissement de la possibilité d'avorter, rendant ce choix privé de tout lien moral: en effet, on a effacé toute référence qui le relie à un contexte dramatique, à une condition d'"extrême difficulté de la femme". Et sur cette modification - surtout formelle, car depuis des années désormais cette clause n'était plus respectée - la bataille s'est rouverte: ici aussi, ce sont les adultes et les personnes âgées qui sont pour l'avortement, alors que de nombreux jeunes se déclarent contraires. Ces conflits dépassent la traditionnelle opposition politique entre gauche et droite, devenant des affrontements entre les générations. En outre, les anciens partisans de l'avortement n'ont pas envie d'admettre que la légalisation a été un échec par rapport à leurs propres objectifs: en effet, en défendant le "droit d'avorter", ils avaient promis que la légalisation, accompagnée par une campagne anticonceptionnelle insistante, aurait de fait tronqué le recours à cette pratique. Rien de ce genre ne s'est produit. Au contraire, on calcule qu'aujourd'hui en France une femme sur trois a avorté au moins une fois, alors que la transformation linguistique - avec l'utilisation de l'expression "interruption volontaire de grossesse", c'est-à-dire la tentative de faire de l'avortement une intervention médicale comme les autres - n'a réussi qu'à lui donner un halo de légèreté superficielle. Mais le problème le plus grave que la légalisation de l'avortement a ouvert - et que personne ne veut affronter - est son conflit avec les droits humains, comme le rappelle le Pape François dans Evangelii gaudium: "Cette défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. Elle suppose la conviction qu'un être humain est toujours sacré et inviolable, dans n'importe quelle situation et en toute phase de son développement. Elle est une fin en soi, et jamais un moyen pour résoudre d'autres difficultés. Si cette conviction disparaît, il ne reste plus de fondements solides et permanents pour la défense des droits humains, qui seraient toujours sujets aux convenances contingentes des puissants du moment". Avec la légalisation de l'avortement, comme l'a écrit le sociologue français Luc Boltanski, après deux mille ans s'est à nouveau posé la question de la définition de l'être humain, avec la crise conséquente de cette idée qui est à la base de la Déclaration des droits de l'homme de 1948. En effet, l'irruption de l'avortement dans le domaine du droit rétablit une différence entre "être humains de la chair" et "êtres humains confirmés par la parole"; ce n'est qu'à ces derniers qu'il est permis de vivre, alors que les premiers se retrouvent dans la condition qui était autrefois celle des esclaves: c'est-à-dire qu'ils sont "une humanité non confirmée". Boltanski, qui raisonne hors des passions idéologiques et religieuses, conclut que "la condition du fœtus est la condition humaine". Il est alors possible - et souhaitable - que, en mettant l'avortement en discussion, la réouverture du débat sur la définition et la dignité de chaque être humain rallume l'intérêt et l'attention pour la position de l'Eglise, considérée jusqu'à récemment comme désuète et conservatrice. ©L'Osservatore Romano - 30 janvier 2014 - LUCETTA SCARAFFIA
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